PLAYLIST://02/02/2012

Prinzhorn Dance School, Yes I’m Leaving, Café Flesh, Fat Super, She Ripped, War, A Place to Bury Strangers, Cult of Occult, Richard Papiercuts, Profondo Rosso, POP 1280, Pangea, Adolph Butler, Boutros Bubba, All The Saints, My North Eye, Xaddax, Django Django

01 : Yes I’m Leaving : untitled « Nothing » Tenzenmen 2012

Premier album pour ce trio originaire de Sydney. Une production dans le rouge, de la saturation à tous les étages, un chanteur habité et des compositions qui renvoient autant à Hüsker Dü, qu’à Jay Reatard sans pour autant tomber dans la facilité garage. Non Yes ‘Im Leaving est un groupe noise rock, à tendance pop, comme a pu l’être Unwound ou Blunderbuss sur son dernier album. Difficile pour moi de ne pas songer à de nombreux singles du même genre publiés au début des années 90 (Mickey Finn, Mount Shasta..). Et pourtant presque 15 ans plus tard, j’ai toujours autant de plaisir à écouter cette rage incandescente. Excellent !!

02 : Prinzhorn Dance School : seed crop harvest « Clay Class » DFA 2012

5 ans après leur premier album, voici le retour du duo Front Wave originaire de Brighton. Si l’opus précédent peinait à convaincre sur la longueur, il n’en est rien cette fois-ci. Les ombres de The Ex, The Fall, Wire, s’estompent au profit d’une formation certes référencée mais désormais maitre de son destin sonore. Il existe bien un ton Prinzhorn Dance School, revêche, minimal, assez proche de celui utilisé par les Native Cats. Les motifs de guitare sont précis et très intuitifs. Les deux chants se complètent à merveille. Les morceaux sont moins répétitifs qu’ils n’y paraissent au premier abord. Ce disque respire une certaine classe intemporelle, possédant même un tube potentiel en la personne de leur « I Want You », clin d’œil détourné au « Candy Skin » des regrettés Fire Engines !!!

03 : Café Flesh : god bless the devil “Liars Will No Longer Be Kings”  2012

Autant j avais adoré le premier album de Café Flesh, autant leur second opus m’avait laissé de marbre. Le split single partagé avec les Hawks avait retenu quant à lui toute mon attention et c’est avec impatience que j’attendais de pouvoir écouter des extraits de leur troisième album. Ce dernier est d’ailleurs dévoilé via leur page bandcamp avec la publication d’un  titre par jour et ce jusqu’au 10 février, date de la première de leurs trois « Release Parrty ». On y découvre un groupe oscillant entre un garage rock hérité des Rocket From The Crypt, Creeps et un noise rock dans la droite lignée de Shorty, Big’N. La production met particulièrement en relief ces dialogues entre rock et noise, portés par une dynamique et une rythmique au diapason. Le saxophone de Tom Bodlin apporte énormément de chaleur à ses montées de fièvre et les cinq  écoutés donnent tout simplement envie de découvrir l’ensemble sans plus attendre.

04 : Fat Super : knowledge & feeling « st » Autoprod ?? 2012

Lester Brome : « Un nouvel extrait du projet monté par les anciens Leo88 Man. Pour l’instant, le groupe ne trouve pas de label. J’espère que cette diffusion fera avancer les choses. On y découvre un morceau doux amer, hanté par des Bad Seeds en Jet lag. »

05 : She Ripped : mind the gap « Ultra-Social Happy Man » Autoprod 2012

Une jeune formation galloise complètement allumée et délurée qui se lance corps et âmes dans le The Fall Foutraque. Une boîte à rythmes concassée sert de tremplin à musique syncopée qui n’est pas sans évoquer les premiers efforts de leurs anciens compatriotes Pooh Sticks mais dans une mise en scène plus échevelée et osée.

06 : War : brodermordet “At War For You” Sacred Bones 2012

SebHache : « Deuxième single pou cette formation danoise emmenée par les chanteurs de Sexdrome et de Ice Age. Les synthés jouent sur le mode Lo-FI. Wich House, Which Wave, qui sait ? On peut même penser à du Labradford jouant le répertoire des Fuck Buttons au fin fond d‘un garage du Nevada.

07 : A Place to Bury Strangers : onwards to the wall “Onwards to The Wall” Dead Ocean 2012

SebHache : « On vous avait déjà diffusé précédemment un extrait de cet excellent nouveau single. Le groupe fait preuve de cohésion à l’écoute de ce cinq titres. Les atmosphères sont variées, ne cédant point à la tentation de la sursaturation, à l’image de ce titre, très Soft Moon dans le traitement sonore ».

08 : Cult of Occult : walking in the desert “demo” Autoprod 2012

Première maquette pour ce groupe hexagonal qui a su trouver son propre son. Un son énorme, saturé, étouffant, expiré par des courants sludge, métal et noise. Ce morceau est sans aucun doute mon préféré de ce quatre titres en raison de sa durée (5 minutes, c’est le plus court). Les autres morceaux ont tendance à s’allonger, diminuant l’intensité de ce tourbillon sonore qui n’est pas sans évoquer un mix entre Knut, Breach et Eyehategod.

09 :  Richard Papiercuts : river of shit “A Sudden Shift” Pena Records 2012

Lester Brome : « Premier album pour cet activiste de la scène New Yorkaise depuis près de quinze ans, notamment au traves des Chinese Restaurants. Ce disque est somptueux, oscillant entre un du post punk à la Pere Ubu, les étrangetés d’un Silver Apples et la classe sale des Liars. Vision fantasmée d’un New York du début des années 80 ou Television, Richard Hell, croisaient le fer avec la No Wave avant d’aller voir les Ramones pour y embarquer des potes en état de danser plus tard dans la nuit sur Blondie au Studio 54. Intemporel, atemporel, et surtout ultra classieux. A noter la présence d’un membre des POP 1280 aux côtés de Richard Papiercuts durant les sessions d’enregistrement ».

10 : Profondo Rosso : le chateau “400 Arbres » Whate a Mess Record 2012

On était sans nouvelles de ce trio Rennais depuis la parution en 2009 d’un magnifique livre musique : « Jours de Lumière ». On avait alors quitté une formation toujours autant inspirée par Dirty Three, Ennio Morricone mais en quête de nouvelles ambiances. Le cheminement est arrivé à son terme avec la publication de ce nouveau 4 titres sur le label canadien des Dark Dark Dark (entre autre). On y retrouve un groupe en plein trip psychédélique. Un songe enfiévré d’une ballade désertique. Les ombres des Castanets et d’Earth planent sur ces quatre  plages arides et cauchemardesques. Les arabesques évoquant Morricone se sont évaporées dans un éther de notes sous tranxène. Et pourtant cette divagation tient debout et s’écoute avec une certaine fascination. Bienvenue sous les arbres.

11 : Pop 1280 : new electronics “The Horror” Sacred Bones 2012

L’année dernière à peu près à la même époque, nous vous vantions les qualités de l’album « Peer Amid » des Skull Defekts. Cette fois-ci, le premier tant attendu album du groupe de New York occupe la même place et sans doute la même importance dans les mois à venir. Un post punk à la Stranglers côtoie le rock noise tribal de Cop Shoot Cop, le tout porté par un chanteur au timbre et au charisme définitif. Le disque est très bien produit mais le groupe a su conservé un son sale et vicié. Dix titres étouffants et poisseux qui renvoient aux débuts fulgurants du Birthday Party. Depuis l’irruption d’Arab On Radar, on n’avait pas vu de formations aussi excitantes en matière de rock’n roll. Mais pas le rock’n roll pépère et certes sympathique des Black Keys et consorts. Non là, nous parlons bien de la filiation rock’n roll perverse, héritée des « Sonics », colportée par les Cramps et récemment mis à mal par Clockcleaner : « The Dark Side of The Fuzz, » comme dirait Nick.

12 : Pangea : plasma (out of my mind) “ep” Lauren Records 2012

Lester Brome : « nouvel ep pour ce groupe de Los Angeles qui mélange avec brio post punk et garage pop. Ça se chante et ça se danse autour d’une bonne soupe populaire ».

13 : Adolph Butler : green onions “Holland” Autoprod 2011

Bienvenue à Adolph Butler (Quel nom !!), une nouvelle formation hollandaise dans le registre des groupes cintrés, barrés, second degré. Si les noms de Condominium, Butthole Surfers, New Flesh, Brainbombs vous sont familiers, vous serez sans doute conquis par ce déluge de saturation et de délire sonore. Les plans de guitares sont influencés par les Stooges et le MC5 mais le traitement sonore qui leur est imparti est d’une toute autre nature

14 : Boutros Bubba : rabbit/acquaintance « Ridiculous Wrists » Narrominded 2011

Les semaines défilent et cet album occupe une place de plus en plus importante sur ma pauvre platine. Ce groupe hollandais nous avait enchanté en 2006 avec son premier mini album « hearing voicst in a beer commercial makes me wanna get drunk » avec un mélange Us Maple, Oxbow du plus bel effet. Les enregistrements suivants étaient un ton en dessous. C’est avec un réel plaisir que l’on retrouve les Boutros Bubba en grande forme cette fois-ci. Le disque est des plus réussi, proposant une relecture vivifiante du catalogue Skin Graft. Les compositions sont accrocheuses, principalement instrumentales, lorgnant sur les terres explorées naguères par Gorge Trio ou Brise Glace. Et en plus l’album gagne en singularité à chaque réécoute.

15 : All The Saints : half red, half ray “Intro to Fractions” Souterrains Transmissions 2012

SebHache : « Retour du groupe d’Atlanta avec un nouvel album qui sent bon le shoeagzing et le rock psyché. Comme d’habitude chez eux, le disque comporte son lot de bons morceaux et de jams instrumentaux insupportables. Un disque à trier en quelque sorte pour une musique recyclée ».

16 : My North Eye : gospel « ep » Autprod 2012

Lester Brome : « My North Eye est le nouveau projet de Yann Lafosse, ancien membre de Dirge (le groupe pop folk de rouen, et non la formation post hardcore de Paris). Ce morceau est magnifique, une guitare, un violon, un synthé caché et une mélodie à tomber, un peu comme si Jason Molina avait enfin entraperçu un peu de lumière chez son voisin.

17 : Xaddax : Xtrain “demo”  2012

Nous vous avions déjà diffusé un extrait de la première maquette du nouveau projet de Nick Sakes, l’ancien leader de Sicbay, Collossamite, Dazzling Killmen, et accessoirement l’un des musiciens les plus joués dans cette émission depuis 15 ans. Désormais, voici une version masterisée.  Accompagné par sa compagne, Chryssie Rosettie, qui s’occupe de la basse, du synthé et de la batterie, Nick Sakes renoue avec un noise rock tendu et fiévreux. On est finalement assez proche des premiers titres de Collossamite, avec une texture électronique en plus.

18 : Django Django : wor “st” Because 2012

Ritchie Valens, Brian Wilson, Franz Ferdinand, le tout en à peine 4mn. Enorme exercice de style. Le premier album de ce groupe d’Edimbourg est terrible, imparable, implacable. Tout a déjà été dit ici. Seule erreur, la pochette!!!

2 commentaires pour “PLAYLIST://02/02/2012
  1. gwenk dit :

    bonne nouvelle

  2. Haz dit :

    La démo de Cult Of Occult vient d’être publiée en CD par Dethroned Productions, un sous-division de Throne records

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