PLAYLIST://17/10/2011

Rob Crow, Ela Orleans, The Shoppers, Marylin Rambo, Membrane, Mazzy Star, Sisters of Your Sunshine Vapor, Watery Love, Hebosagil, Gods & Queens, Sad Family, Multicult, Pat Jordache, 12XU, Nitkowski , The Drift, Witch Hats

1 : Rob Crow : sophistructure “He think’s he’s people’ Temporary Residence 2011

Ce nouvel album de Rob Crow fait partie des réussites de sa discographie assez inégale au demeurant. Difficile de ne pas songer à Pinback à l’écoute de ces sonates mélancoliques. A noter d’ailleurs que Pinback va sortir son nouvel album en février 2012 et qu’il a livré un très chouette concert à rennes le 22 Novembre à l’Antipode.

02 : Ela Orleans : nocturne “ep” Beko 2011

La mauvaise nouvelle de la semaine. Nous avions pris la bonne habitude tous les lundi d’aller visiter le site du label digital Beko, qui offrait un single ou un album à télécharger librement. Chaque semaine, nous découvrions grâce à leur travail titanesque des artistes Front Wave, Indie LoFi, Synth Pop….. Les choix de Beko étaient assez éclectiques et ne nous touchaient pas à chaque fois mais on appréciait énormément ce parti pris de découverte perpétuelle. Ce single sera la dernière référence de Beko puisqu’ils ont décidé d’interrompre leurs activités. 100 références (à la manière de Sarah Records ) pour mieux tirer leur révérence. Merci pour tout et ce titre d’Ela Orleans est un superbe cadeau d’adieu.

03 : The Shoppers : IV “Silver Year” Autoprod 2011

Très bonne surprise avec le premier album de ce groupe de Syracuse, compilant leurs tous premiers enregistrements. Musicalement, l’énergie des  Melt Banana se conjugue en mode dissonance, façon Liars, Death From Aboves 1979. Les morceaux vont à cent à l’heure et on n’a pas vraiment le temps de s’ennuyer.

04 : Marylin Rambo : minimal full power « Baleine à nourrir  » Et Mon Cul c’est du Tofu  2011

Excellent extrait du deuxième album de ces anciens Parpaings. Du math rock avec une farouche énergie rock’n roll. Un peu comme si Pneu jouait le répertoire des premiers Oxes. La production est excellente et comme pour The Shoppers, on fonce tête baissée dans ce bain de sueur. On se rend vite compte que le groupe a pris beaucoup de plaisir à composer ces nouveaux morceaux et cette candeur envahit tout bonne platine digne de ce nom.

05 : Membrane : lifeless down on the floor « split lp w Sofy Major » Basement Apes, Impure Muzik… 2011

Jusqu’à ce disque, j’étais resté assez étranger aux précédents enregistrements des Membrane. Leur noise rock ne me touchait pas alors que des les premières secondes de l’album, j’ai senti qu’il  allait me parler franchement. L’attaque de ce titre m’a sorti de ma torpeur habituelle et j’ai plongé tête baissée dans ce tourbillon sonore. Ces trois inédits sont fabuleux, dévoilant une formation référencée (Cherubs, Racebannon, Zeni Geva) mais non révérencieuse. La rythmique est d’une redoutable efficacité et le lurch s’empare peu à peu de mon vieux corps meurti. La face partagée par Sofy Major m’a par contre laissé de marbre.

06 : Mazzy Star : lay myself down « ep »  Rhymes of An Hour 2011

SebHache : « Après 15 ans d’abstinence, retour aux affaires pour David Roback et Hope Sandoval. Très belle pochette, sans doute la chose la plus réussie de ce nouveau single. Au niveau musical, même si je suis content d’écouter un nouveau Mazzy Star, j’ai bien peur d’oublier très rapidement ces deux ballades douce amère sans résonnance particulière ».

07 : Sisters of Your Sunshine Vapor : live in my mind “Spectra Spirit” New Fortune Record 2011

SebHache : « Retour du groupe psyché garage de Détroit avec un deuxième album vinyle mais que vous pouvez télécharger librement sur leur site. Le disque est un ton en-dessous de son prédécesseur mais on se laisse porter par ces digressions électriques, très proches du dernier Black Angels sur ce titre ».

08 : Watery Love : die with dignity « ep » Siltbreeze Records 2011

Nouveau single pour ce groupe de Philadelphie, peu adepte de l’enregistrement studio. La production est assez déplorable, on a l’impression que la prise de son a été réalisée à l’arrière d’un van passant sous un tunnel. Heureusement, les Watery Love ont le sens du gimmick et ce mélange de Stooges, Clash, Cows fonctionne à merveille. Une reprise de Lou Reed pour finir et si ce single ne restera pas dans les annales du genre, il nous aura fait passer un bon moment.

09 : Hebosagil : saalin sua « Herätys ep » Kult of Nihilov 2011

Après un album assez difficile à écouter d’une traite sorti cette année, voici deux nouveaux inédits pour ce groupe finlandais formé en 2007. Leur texture sonore prend toute sa saveur sur le format court. Leur noise rock, inspiré par les Swans, Unsane et Playing Enemy n’est pas de tout repos mais il faut leur reconnaitre un certain talent dans la mise en musique d’accouchements douloureux. Bien plus salace et intéressant que les derniers enregistrements d’Arabrot.

10 : God Bows To Math : blues for blind lemon “st” Muzai Records 2011

Nous avons à peine eu le temps de savourer et d’encenser le précédent ep de ce groupe Néo-Zélandais qu’ils publient sans coup férir leur premier album. Sonic Youth, Liars et Hammerhead parrainent cet opus mais à l’instar des Scul Hazzard, God Bows To Math possède d’ores et déjà un timbre qui lui est propre et une écriture singulière. J’ai pu craindre un moment que ce disque venait peut-être trop vite après le maxi mais il n’en n’est rien. La plupart des titres sont excellents, dévoilant une formation à même de varier les ambiances et les tempo. Les accalmies succèdent aux orages électriques et je ne saurai trop vous recommander de vous procurer au plus vite cet album éponyme.

11 : Gods & Queens : untitled 15 “Untitled III (ep II) Sons of Vesta 2011

Nouvel ep pour ce très bon groupe américain qui revisite à sa manière les débuts discographiques de labels comme Level Plane ou 31G. Sur ce titre, Jamie Getz emprunte les nodules de Robert Smith donnant un autre relief à leur noise rock. C’est d’ailleurs la principale qualité des Gods & Queens que de se démarquer de leurs prédécesseurs par de petites touches singulières qui au final font toute la différence avec les nombreuses formations copier-coller du genre.

12 : Sad Family : don’t let these words “ep” Autoprod 2011

Très bonne surprise avec le deuxième ep de cette formation originaire de la ville de Peoria, dans l’Illinois. Ce trio a sans doute beaucoup écouté Enablers, Rodan, Shipping News mais si la trame est similaire, le résultat reste personnel grâce à une évidente conviction dans l’interprétation de ces montées en chasse patate. Ils viennent de publier un album live qui donne envie de les voir arpenter une scène rennaise.

13 : Multicult : the costume “ep” Amplified  Noise Recordings 2011

Nous suivions ce groupe de Baltimore depuis l’année dernière. Ils étaient les seuls à l’époque à avoir un tag « Clockcleaner » sur leur page Bandcamp. Il manquait encore à leur premier album ce petit quelque chose qui donnait envie de les diffuser et de les défendre bec et ongle. Ce nouvel ep confirme le potentiel décelé, révélant désormais une formation plus sûre d’elle-même et on se prend vite au jeu de leur relecture pertinente du spectre musical dessiné avant eux par Table et Rapeman.

14 : Pat Jordache : phantom limb « Future Songs » Constellation 2011

SebHache : « Très bonne initiative de Constellation de sortir officiellement le premier album de Pat Jordache, auparavant paru sous le manteau par ses propres soins. Musicalement, le disque est très efficace, même si la comparaison avec les débuts de TV on The Radio est inévitable ».

15 : 12XU : jour de grève « Les Grandes Marées » Pure pain Sugar 2011

SebHache : « Voici enfin le premier album de cette formation lyonnaise qui oscille entre post punk et rock garage. Je ne peux m’empêcher de songer parfois aux Wampas de la période « Chauds, Sales et Humides ». Et de ma part c’est un compliment !!!! ».

16: Nitkowski : you alone have understood me “Stay in the Home you Love” Function Records 2011

Deuxième  très bon album pour cette formation anglaise qui a su trouver son identité entre l’émo à la  Bob Tilton, Shotmaker et le math rock de Don Caballero. Pas de grande surprise musicale par rapport à son prédécesseur « Chauffeurs » sorti en 2009 mais une constante dans l’excellence. Des guitares cristallines enluminent les interrogations rythmiques, le tout sublimé par un chant incandescent. Nitkowski a l’art et la manière de transposer  habilement l’héritage pop anglaise des années 80 (Smiths, Mc Carthy, Field Mice)  en mode noise rock .

17 : The Drift : horizon “Blue Hour” Temporary Residence 2011

Je dois bien l’admettre, ce morceau est tout simplement terrible. Mélange insolent de post punk tribal, de post rock et de dub. La ligne de basse est monstrueuse et les arpèges de guitares restent longtemps en mémoire. Pour le reste ce nouvel album du groupe de Chicago, comme les précédents,  peine à me convaincre. A noter que c’est leur premier enregistrement réalisé depuis le décès de leur trompettiste Jeff Jacobs.

18 : Witch Hats : hear martin « Pleasure Syndrome » Longtime Listener 2011

Le temps des adieux. Nous avons énormément défendu ce groupe de Melbourne, envers et contre tous et sans doute même, plus que raison. Il faut bien reconnaitre qu’en 2005, ils avaient grâce à une première maquette étincelante ravivé le brasier allumé par Birthday Party. Suivront un premier maxi inoubliable «Wound of a Little Horse », produit d’ailleurs par le batteur de Birthday Party, Phil Calvert et l’album « Cellulite Soul » en 2008, une merveille du swamp rock. Le mini lp suivant « Solarium down the causeway », mal produit montrait des signes d’essoufflements. Après un début de carrière très swamp, Witch Hats a décidé de changer de registre. Pour éviter de se répéter, le groupe a choisi d’investir le champ classique du rock’n roll australien, marchant sur les pas de formations comme les Hoodoo Gurus, Died Pretty. Bowie n’est pas très loin. Musicalement, l’album est très proche des derniers enregistrements en solo du bassiste des Beasts of Bourbon : Brian Henry Hooper. Witch Hats a désormais le potentiel pour toucher un plus large public, plus classiquement rock. Nous leur disons merci pour tout et on laisse désormais le soin à d’autres média d’assurer leur promotion. Typique le genre de disque que l’on écoute chez soi, en prenant du plaisir mais que l’on ne conseillera à personne.

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