PLAYLIST://26/04/2012

My Name is Nobody, mOck, Asino, Cape Tribulation, Fake Limbs, Chelsea Wolfe, OOOOO, Les Suce-Pendus, Sandcastle, Making, Dan Melchior, Grow Grow, Logikparty, La Rumeur, Electric Wizzard, The Underground Youth, Wreck & Reference, Violence Conjugale, Friend Collector

01 : My Name is Nobody : my life travelling “The Good Memories”  My little Cab 2012

Quel superbe clin d’oeil à Lou Barlow, le passage de Sebadoh l’été dernier à St-Malo aurait-il laissé des traces ??? Sans doute mon titre préféré de ces « Good Mémories ». Tandis que Will Oldham et Jason Molina sont en panne d’inspiration depuis quelques années, ce nouvel album de My Name is Nobody illumine tous ces Palaces délabrés d’une candeur irradiante et d’arpèges envoutants. Pas de réel bouleversement musical par rapport à ses précédents enregistrements. Le registre folk rock est toujours d’actualité et sa vision fantasmée de la country se décline langoureusement le temps de ces dix cartes postales imaginaires. Le chant est plus assuré. Les musiciens qui ont accompagné cette fois-ci Vincent Dupas apportent de la fraicheur et de l’enthousiasme, faisant de cet album un pendant redoutable au dernier Wilco. Les mélodies sont ensorcelantes et la production chatoyante

02 : mOck : 57 “st” Coraille / I Love to Hate Records 2012

Lux Interior appelle ça le « GoogoomOck ». Personnellement je pencherai pour l’effet « Swell » mais il est de plus en plus difficile de passer une semaine sans écouter le premier album de cette formation berlinoise. Le groupe oscille avec brio entre math rock, post rock et pop. Un peu comme si Shipping News croisait le fer avec Tortoise, le tout produit par The Sea and Cake. L’album a d’ailleurs été masterisé par John McEntire. mOck a réussi à composer un disque qui trouve toute sa place dans notre quotidien musical grâce à un réel talent mélodique et ce malgré des références évidentes. La rythmique m’a plus d’une fois fait penser aux meilleurs moments du NLF3. Leur musique mélange avec habilité, complexité et limpidité, rendant directement accessible des arabesques un tant soit peu abstraites.

03 : Asino : lui era contentissimo “Crudo” From Scratch 2012

Un début rythmique à la Thugs, période IABF, une guitare proche d’Hammerhead et une énergie à la At The Drive In. Bienvenue dans le noise rock classique et efficace des années 90. Cette relecture nous vient d’Italie, est assez pertinente mais ne convainc qu’à moitié en raison de certains titres, encore trop tendres pour mes oreilles (trop) averties. A suivre néanmoins.

04 : Cape Tribulation : down with sea “And when you get to the end is it whant you expect” Autoprod 2011

Il était plus que temps que nous parvienne le premier album de ce trio mi australien mi néozélandais. Musicalement, leurs influences viennent des années 90 : Shellac, Hammerhead surtout et une pincée d’Unwound. Le groupe est assez proche des excellents God Bows To Math. L’album manque de constance mais Cape Tribulation, grâce à un chant assez prenant, réussit à attirer l’attention sur trois, quatre morceaux.

05 : Fake Limbs : can you spot me “Man Feelings” BLVD  2012

Il y trois mois, la première fois que j’ai écoute l’album de ce nouveau groupe de Chicago, j’avais trouvé leur musique sympathique mais un brin pathétique. Comment à plus de quarante ans essayer de jouer le tout pour le tout quand on n’a pas réussi à intégrer il y a 20 ans de ça un combo comme Tar, Pegboy ou Mission of Burma. Ces musiciens ne sont plus tout jeunes mais avec un peu de recul, il faut bien admettre que sur quelques titres, ils arrivent à proposer de véritables perles noise rock, certes datées mais très efficaces mélodiquement. Il leur manque peut-être un producteur capable de dégraisser leur surplus d’habitudes musicales et qui pourrait leur faire oublier le goût du solo de guitares.

06 : Chelsea Wolfe : black on gold “Tribute to Rudimentary Penny” Pendu Sound Recordings 2012

SebHache : « Chelsea Wolfe revient avec un ep rendant hommage au groupe anarchopunk/deathpunk de Crass Records tout en folk/neo-folk très sombre …. Normal c’est avec l’aide de David Tibet de Current 93 qu’elle a réalisé ces 5 titres. C’est en téléchargement libre sur son site internet ».

07 :  OOOOO : try try « Our Love is Hurting Us » Triangle 2012

SebHache : « 3eme ep du producteur Christopher Geenpam tout en noirceur. Electrodark (ou Witchhouse ) très lente très sombre comme si My Bloody Valentine était repassée à la moulinette Portishead . Si vous aimez Balam Acab ou Blank Mass c’est pour vous ».

08 : Les Suce-Pendus : café flesh “st” Brique 2011

Un grand merci à Nextclues pour nous avoir fait découvrir le premier véritable album de ce groupe d’Amiens. Ils auraient décidé de splitter. Disque posthume devant l’éternel à l’instar du disque d’Ah Kraken sur In The Red. Musicalement, les deux formations sont assez proches, surtout dans l’excellence. Les Suce Pendus ont un certain coté swamp que n’avaient pas AH Kraken. No Wave, Dissonance, Rowland S Howard se baladent de manière nonchalante le temps de ces quatre titres sombres et enfiévrés. Die Haut, Crime & City Solution se retrouvent à New York en 1978. Et pourtant cette musique a été enregistrée l’année dernière en France. Les Suce-Pendus, avaient déjà partagé un monstrueux split single avec Judas Donneger. Objet culte promis à fasciner une poignée de jeunes gens électriques, les même qui ont un jour acheté un disque des Garbage Collector, Of Cabbages & Kings, City Kids et qui continuent encore de les écouter, une fois les portes fermées.

09 : Sandcastle : red lights « ep » Autoprod 2012

Très bon titre Front Wave, dans une ambiance Pop Group, assez déjantée. Le groupe nous vient de Melbourne, c’est leur premier ep, les deux autres morceaux sont plus anecdotique. L’avenir nous dira si ce titre restera leur seul fait d’arme ou s’il annonçait un répertoire sur lequel compter dans les mois à venir.

10 : Making : Barcelona « démo » Autoprod 2012

Lester Brome : « Un single pour et deux remixes pour les australiens, le tout disponible sur leur page bandcamp.  Toujours aussi percutant, on attend la suite avec impatience ».

11 : Dan Melchior : yachts “ep” Hozac Records 2012

Lester Brome : « L »hyperproductif Dan Melchior sort un trois titres mêlant un blues teigneux au son de basse assourdissant et une pop psyché du plus bel effet ».

12 : Grow Grow : upwind “Giants ep” Autoprod 2012

Chouette single sans prétention pour cette formation berlinoise, adepte de l’enregistrement live. Le chant est mixé un peu trop en avant mais leur mélange entre hardcore punk à la Dead Kennedys et  noise rock à la Sicbay, Fugazi fonctionne assez bien.

13 : Logikparty : cave pain things “Oh Cult” White Plague 2012

Génial, tout simplement génial. L’un des disques du moment avec la parution du tout premier album de cette formation irlandaise. Leurs deux premiers singles étaient déjà très prometteurs mais Logikparty a énormément progressé dans l’écriture des morceaux et dans l’enregistrement de ses compositions. Ce disque est une merveille de Front Wave, oscillant entre les Slits, ESG, Dog Faced Hermans et The Fall. Impossible ne pas danser sur ces brûlots post punk incandescents. A ranger cette année à côté du Funk Police et du Prinzhorn Dance School.

14 : la Rumeur : tout brûle déjà « Tou Brûle Déjà » Da Buzz 2012

Lester Brome : « Les gars de La Rumeur, toujours mordant comme avec ce titre, livrent un album pourtant inégal qui comportent quelques longueurs et discours un peu cul-cul la praline (oui oui ). Quoi qu’il en soit, quand ce discours se politise, il fait mouche !! ».

15 : Electric Wizzard : Legalize Drugs And Murder “Legalize Drugs And Murder ep” Rise Above 2012

SebHache  : « Un 2 titres sorties pour le Record Store Day. Doom Métal/Sluge classique et classieux pour ces doomsters anglais. Melvins n’est pas loin , Sleep non plus…. vraiment le haut du pavé depuis belle lurette pour ces anglais ( ceux qui les ont vu à l’UBU peuvent témoigner de leur son monstrueux et malgré tout relativement dansant ) . Single de l’année pour le père Gwen, ni plus ni moins !!! ».

16 : The Underground Youth : silhouette “Autoprod” 2012

Il aura fallu attendre le cinquième album de ce groupe de Manchester pour enfin s’intéresser à leur répertoire. Leur musique oscille entre le psychédélisme des Spacemen 3 et du Jefferson Airplane et les attaques soniques des Mary Chain. The Underground Youth arrive à se distinguer des autres groupes psyché actuels par une écriture mélodique au-dessus de la moyenne et des emprunts harmoniques aux Chameleons et aux Bunnymen. Une véritable révélation et un album qui ne cesse de se bonifier au fil des écoutes.

17 : Wreck & Reference :  inverted soul « No Youth »  Flenser 2012

Nous suivions ce groupe de Los Angeles depuis la parution de leur K7 l’année dernière mais nous nous étions gardés de diffuser leur musique car on était persuadé qu’ils pouvaient faire mieux. Pour une fois, cette stratégie de diffusion s’est avérée payante et c’est avec un énorme plaisir que nous diffusons un premier extrait de cet énorme album. Relecture brillante d’une musique jouée par Fœtus dans les années 80. Le groupe oscille entre noise, drone et indus, n’hésitant pas à développer des ambiances sourdes à la Neurosis. Sublime, un voyage électrique grisant et éreintant dont on ne revient pas indemne.

18 : Violence Conjugale : violence conjugale « st » Born Bad 2012

Lester Brome : « La légende veut que ce duo vivant à Berlin et rêvant de décadense mette en musique les rêves torturés du chanteur Hans. Froid, très marqué 80’s, l’album peut gratter, irriter ou déplaire mais ne laisse pas indifférent ».

19: Friend Collector : expert testimony “st” Terra Firma 2012

L’art du larsen avec un grand L. On vous a presque diffusé en intégralité le premier mini album de ce groupe américain au sein duquel on retrouve des membres de The New Flesh. Terrible noise rock de Baltimore oscillant entre Godheadsilo, Glazzed Baby et Playing Enemy, complètement halluciné porté par une basse tellurique et des hurlements spongieux. Friend Collector est assurément la formation actuelle qui se rapproche le plus des mythiques Table et il n’est pas question ici d’une copie conforme mais d’une formation à même  de creuser ce sillon avec un talent insolent et sans véritable équivalent à l’heure actuelle (en dehors de Baxter Stockman).

 

 

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