PLAYLIST://27/10/2011

Keiki , Katawumpus, Balaclavas, Mouthbreathers, Sex Church, Mistress Bomb H, Satanized , Swing Kids, Crimson Curse, Formica, Moller Plesset, Chin Yi, Picore, We Were Promised JetPacks, The Spits, Tom Bodlin, Condominium

01 : Keiki : full body wolf « spit ep w Bee & Flower » Cheap Satanism 2011

Très joli , porté par une superbe ligne de basse. Ce groupe belge est accompagné sur ce titre par Pete Simonelli, histoire de se rappeler le concert inoubliable livré par Enablers à La bascule le 21 octobre. Merci à toutes celles et ceux qui avaient fait le déplacement.

02 : Katawumpus : I want a moustache « Soleil Cogne » Horripeaux 2011

Un titre imparable qui redessine les croquis réalisés dans les années 90 par Dog Faced Hermans. Je ne sais pas s’ils ont écouté également les premiers Crass mais on retrouve chez Katawumpus la même candeur et la même naïveté quant aus codes du post punk. Les imperfections du disque, signalés sur Heavy Mental sont en fait la qualité principale de ce premier album. Les mélodies sont très entêtantes, portées par une voix fragile et une guitare indocile. Comment passer sous silence également l’objet « Soleil Cogne » car ce disque est « enlivré » par les éditions Horripeaux mettant en musique des textes de Cecile Coulon et des illustrations de Chokko Primero, Amélie Girard, Axel Garrigues, Xavier. Splendide !!!!!!!!

03 : Balaclavas : wrong side of the bar « Snake People » Dull Knife 2011

Sur ce nouvel album, Balaclavas a délaissé ses influences Noise, No Wave pour se lancer tête baissée dans la Front Wave. Déroutant au premier abord, « Snake People »gagne à être réécouté. Un bon disque de genre, mieux réussi que le dernier HTRK.

04 : Mouthbreathers : the creeper « ep » In The Red 2011

Un enregistrement digne des Pussy Galore, une farouche Stooges attitude dans les riffs de guitares, une voix accrocheuse, voici la recette toute simple de ce single terriblement efficace.

05 : Sex Church : making up « Growing Over » Load 2011

Franchement, nous avions bien apprécié les précédents enregistrements de Sex Church mais nous ne nous attendions pas du tout à un album aussi grandiose. En effet ce groupe américain nous avait habitué à composer de bons morceaux rock’n roll entre Dirty Beaches et Jay Reatard. Et là changement de registre, puisque Sex Church propose désormais un swamp rock de toute beauté. Imaginez les premiers Drones ou le Gun Club interprétés par Spacemen 3 ou les Warlocks et vous aurez une idée précise de la qualité de cet enregistrement. Cet album est d’ores et déjà un classique du swamp avec quelques clins d’œil aux désormais mythiques Clockcleaner. Somptueux, la très grande classe !!!!!!!!!!!!!!! Enfin un bon disque sur Load.

06 : Mistress Bomb H : ambitions « 9 Pictures » Bruits de Fond/ L’autre Idée 2011

9 histoires ou s’entrecroisent les Pain Teens, DAF, Techno Animal, …. 9 histoires de Noise, d’Electro, de Front Wave, de Drum’n Bass, de Hip Hop, enluminées par Aphasia. 9 histoires de saturation et de contre feux. Rien n’est figé, vacillation perpétuelle. 9 histoires de vie contrastées, menées d’une main de fer par quelqu’un qui n’a jamais rien lâché pour réussir à sortir son premier album après plus de 10 années d’expérimentations humaines et musicales. 9 histoires souvent retardées, contrariées, reportées qui attendaient patiemment d’être révélées. 9 histoires que l’on transmettra désormais  de chroniques en chroniques, de blog en blog, de lèvres en lèvres pour ne plus jamais les oublier.

07 : Satanized : Arnaud de Verniolle « Technical Virginity » Skin Graft 2011

Après avoir délivré un chouette split lp et un premier album prometteur, voici donc le nouvel enregistrement de ce groupe américain, délicieusement barré et tendrement givré. Les citations d’Arab On Radar, Melt Banana, sont toujours présentes mais le groupe a gagné en personnalité. L’album comporte de véritables fulgurances, à l’image de ce titre et se perd parfois dans des digressions sonores indigestes.

08 : Swing Kids : Warsaw « ep » Three One G 1994

Un extrait du premier ep d’un des groupes phares de Justin Pearson qui affirmait ici sa passion envers Joy Division, son label, Three One G, étant un hommage aux débuts des mancuniens. Vous retrouvez l’entière discographie des excellents Swing Kids (qui ont énormément influencé des groupes comme Refused, Botch.) sur un CD paru en 2002 sur Erika Records.

09 : Crimson Curse : Funeral Empire « split w Festival Of Dead Deer » Three One G 1998

Ce groupe se San Diego a bien passé le mur du son. Ces titres ont très bien vieilli, reflétant une certain idée du noise hardcore à la fin des années 90 (The Locust, VSS, Men’s Recovery Project..). Encore une formation initiée par Justin Pearson qui malheureusement pour nous ne viendra pas avec Retox, son nouveau projet, au Mondo Bizarro le dimanche 6 novembre. La faute à une tourneuse anglaise qui a voulu nous embrouiller à 4 jours du concert en voulant nous faire signer un contrat qui n’avait rien à voir avec ce que nous avions négocié avec le groupe.  Comme souvent, ce sont les personnes qui revendiquent haut et fort le Do It Yourself qui se conduisent pourtant comme de vulgaires margoulins.

10 : Formica : my story « st » In My Bed 2011

Après un single remarqué l’année passée, voici enfin le premier album de cette formation rennaise influencée par Built To Spill, Pavement et les Modern Lovers. Un peu à la manière des Let’s Wrestle, Formica propose une vision ironique et caustique du pop rock. Après une harmonie touchante survient un chœur sournois à la Rubettes.  Ce premier album dévoile un groupe  frondeur, irrévérent avec ses références et très pertinent dans l’art de composer des mélodies entêtantes. A ranger tout près cette année du Cherry But No Cake.

11 : Moller Plesset : Liar « Hartree Fock, Method » In My Bed 2011

Ce groupe rennais signe ici un retour fracassant avec leur tout nouveau maxi. Alors que je les croyais en vacances définitives, les Moller Plesset se sont réveillés pour sortir probablement leur meilleur enregistrement à ce jour. Après un premier album tonitruant « Rather Drunk Than Quantum », le groupe avait perdu un peu de son acuité sur le mini album « The Perturbation Theory ». Ce nouveau quatre titres marque leurs retrouvailles avec l’excellence. Le son tout d’abord est très très bon, suave et âpre, idéal pour embaumer leurs dissonances harmoniques. Mais ce qui impressionne le plus cette fois-ci, c’est leurs compositions. Ce titre reflète parfaitement la luxuriance du maxi. Oxbow, Us Maple et Jaks ne sont plus que des citations tant le groupe dévoile désormais un spectre sonore personnel et intriguant. Les deux chants mettent le feu à des mélodies de toute beauté. Un des meilleurs disques du moment, tout simplement.

12 : Chin Yi : Doon Ta « Wo » Autoprod 2011

Nous attendions avec impatience le troisième album de ce projet espagnol, très orienté No wave, Front Wave, Electro. Suicide, DNA, DAF posent les fondations de ce nouvel enregistrement qui dévoilent une formation singulière, audacieuse qui nettoie ses influences à coups de dissonance. Les pistes de brouillent, les rythmes se syncopent et les guitares se noient dans des brumes magnétiques du plus bel effet. Chin Yi vient de publier son meilleur enregistrement à ce jour, évoquant un pendant sombre de Xiu Xiu et renvoyant à leurs chères études, HTRK et Dirty Beaches. A découvrir de toute urgence !!!!

13 : Picore : ziggurat « Assyrian Vertigo » Jarring Effects 2011

A l’heure ou Zëro s’apprête à publier un disque très anecdotique, le groupe lyonnais Picore (à ne pas confondre avec son homonyme espagnol) sort une oeuvre dense qui n’est pas sans rappeler la classe du « Radiant Discharged Crossed Off » des Bästard. A la différence près que  les sources sonores de ce disque ont plus à voir avec le hip hop, l’indus et l’electro que le post rock et le post punk. Néanmoins, ces deux enregistrements ont en commun de noircir le tableau par des séquences noise rock étincelantes. En fait Picore me rappelle certaines formations de Justin Broaderick dans les années 90 : Ice, Techno Animal. Et pourtant, point de redites mais une même manière de transformer des sonorités éculées en une matrice singulière et innovante. Cet album donne le vertige et je ne saurai trop vous recommander ce dérèglement des sens.

14 : We Were Promised JetPacks : through the dirt and the gravel “In The Pit of The Stomach” Fat Cat 2011

SebHache : « Si comme moi, vous êtes assez fans des premiers Editors, Interpol, vous risquez fort de bien apprécier le deuxième album de ce groupe écossais. A noter qu’ils seront en concert à l’Ubu le 24 Novembre ».

15 : The Spits : acid Rain « V » In The Red 2011

Une nouvelle fois, The Spits font mouche avec leur savant mélange Ramones-Devo. Rien de bien nouveau, l’album est comme toujours inégal avec son lot de titres imparables et de plages ennuyeuses. De toute façon avec les Spits, on n’a pas vraiment le temps de s’ennuyer avec 12 titres en moins de 25 minutes.

16 : Tom Bodlin : Mr Murton, it’s not a joke, I’m a murder  « Palais des Enfants » Autoprod 2011

Il faut bien que cela arrive de temps en temps. Nous nous joignons sans aucune restriction aux louanges adressées par Nextclues et Heavy Mental au deuxième album de Tom Bodlin. Pascal Comelade, Nino Rotta, Tom Waits et Colin Stetson ont sans doute participé aux fondations de ce « Palais des Enfants » mais le saxophoniste de Café Flesh possède un talent indéniable de compositeur qui fait rapidement oublier ces figures tutélaires. Le disque est varié se jouant des tempos et des harmonies. Seule ligne rouge, la voix bourrue de Tom Bodlin qui surnage dans ce cabaret rocambolesque que l’on quittera à chaque visite, ivre de plaisir.

17 : Condominium : life is amazing « Warm Home » Autoprod 2011

Arghhhhhhhhhhhh. Voici enfin le premier album de ce américain originaire du Minnesota. Après toute une série de single, voici leur premier mini lp qui ne reprend aucun titre sorti sur les 45 tours. Musicalement, on retrouve avec grand plaisir leur hardcore punk délavé au noise rock. Condominium, c’est un peu Black Flag repris par Janitor Joe ou Big’n. Ce n’est pas l’album de l’année, ce n’était pas leur préoccupation mais tout comme l’album de The Men, ce « Warm Home » est idéal pour se botter les fesses et c’est déjà pas si mal.

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