Chronique d’un raz de marée annoncé : Django Django

Django Django : « st » Because 2012

Ah l’été 2009, on s’écoutait le premier maxi des POP 1280, l’album de The XX et Kourgane les soirs de pluie mais également le single d’une tout jeune formation d’Edimbourg : Django Django. A lépoque, on les avait comparé aux Beta Band, à Beck et bien sûr aux Beach Boys en soulignant le fort potentiel artistique de ce jeune quatuor. En décembre, on avait même eu la chance de les voir sur scène aux Transmusicales et le groupe s’en était assez bien sorti malgré un répertoire, alors en peau de chagrin.

Etant un inconditionnel des Beach Boys, il fallait bien reconnaitre la très grande proximité des harmonies vocales entre LA et les faubourgs d’Edimbourg, chers à Didier Wampas. D’habitude, comme chez Panda Bear ou Grizzly Bear, les citations de Brian Wilson m’indifférentau plus haut point mais chez Django Django, ce n’est pas tout à fait la même chose, on est plus dans le domaine de la filiation.

On aurait pu vous parler plus tôt de la sortie de cet incroyable tube indie qu’est « Waveforms » paru début septembre sur Bandcamp mais on a préféré attendre la publication de leur premier album car la norme habituelle outre manche en matière d’indie pop, réside dans la composition d’un bon morceau sur dix, rendant ainsi l’achat d’un album dispensable, pour le plus grand bonheur de notre porte monnaie.

Et au bout de trois, quatre écoutes, le constat est implacable: ce premier album éponyme est tout simplement brillant. Il faut vite profier de l’écouter pendant qu’il en est encore temps car dans deux trois mois, les morceaux phares de Django Django auront envahi notre quotiden et nous deviendront tout simplement insupportables. Il sera impossible d’échapper à cet album. Comme à l’époque de Nirvana, de Franz Ferdinand, d’Arcade Fire, la moindre réunion de famille ou de repas avec des personnes éloignés de notre landerneau musical seront plombés par la trois cent millième diffusion de « Waveforms » ou de « Default ». « Dis moi toi qui t’y connait parait-il en musique, t’as déjà entendu parler de Django Django. Je viens juste d’acheter l’album parce c’est le nouveau générique du Tour du France ( « La Beauté du Geste « de Maidi Roth aura alors vécu) ». Impossible dêtre peinard.

Et pourquoi??? Parce  ces quatres garçons d’Edimbourg viennent de réussir un véritable tour de force : mélodies et harmonies Beach Boys imparables, le tout porté par des rythmiques à la Talking Heads et le Beat de Buddy Holly. Le groupe a peaufiné pendant quatre ans ses composition fragiles réussissant l’exploit de mettre en valeur leur ionnocence et leur candeur par une production subtile et inventive. Et surtout malgré le poids des ces références, Django Django ne donne dans l’anachronisme. Chapeau bas et je  réécouterai avec plaisir ce putain de disque dans dix, quinze ans quand j’arriverai à me souvenir avec précision de l’exaltation succitée par ses premières diffusions.

DL

3 commentaires pour “Chronique d’un raz de marée annoncé : Django Django
  1. À l’époque on aurait dit du Beta Band, et encore plus aujourd’hui, non ?

    Pour info, je me suis permis de faire un lien depuis notre fiche album sur ce billet (entre autres) pour donner envie aux lecteurs du collaboratif Classement des blogueurs de découvrir cet album joyeux et pêchu. Merci .

    Et vous êtes bien évidemment bienvenus sur le Classement des blogueurs pour découvrir des albums, en proposer, et donner vos avis par des notes.

    À bientôt.

  2. gwenk dit :

    question d’époque

  3. ctmieuxavant dit :

    ça vaut pas Mabuses

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