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Banque Allemande, La Pince, Lightning Ships, Siz, The Fucking Party, Korkoy, You’ll Bryner, Tile, Nails, Deathday, The Native Cats, The Peep Temple, Window Liquor, Lonesome Leash, Wilberforces, Petra Pied de Biche, STNNGVRNMNT, Walter Gross, Tim, Death Engine
01 : Banque Allemande : Schwarz vor schwarzer wand « Willst du Chinese sein musst du die ekligen » SS Records 2013
Troisième album pour le trio berlinois qui continue de creuser son sillon musical en terres Front Wave. J’étais un peu passé à côté du disque à sa sortie mais une jolie chronique et les conseils d’un blogeur éclairé m’ont incité à reposer le disque sur ma platine. Et les bougres avaient raison car même si je ne vais pas crier au génie, leur mélange de post punk, de no wave et de shoegazing est quand même assez efficace. Ils ont juste un peu tendance à abuser de la répétition d’où sans doute mon manque d’attention lors des deux premières écoutes. Dissonance et stridence sont au rendez-vous de ce rêve embrumé par Cheveu et This Heat.
02 : La Pince : steven « Split LP w Petula Clarck » Rockerhill/ En Vla Records 2013
Quelques mois après avoir publié leur premier album, revoici le groupe des Vosges avec un split lp partagé avec les belges de Petula Clarck. C’est avec grand plaisir que l’on retrouve leur noise rock influencé par les Pissed Jeans, Hawks et Us Maple. Leur son a gagné en intensité et ce titre est tout simplement dévastateur. Les autres morceaux ne sont pas en reste et le disque prend de plus en plus d’importance à chaque écoute. Une folie sournoise irradie ces riffs épileptiques et la camisole est au bout du chemin pour ne pas entamer des pas de danse totalement incongrus. Excellent tout simplement.
03 : Lightning Ships : blood stained moustache « First & Last » Autoprod 2013
Excellente surprise avec cette formation originaire de Stuttgart. Leur noise rock influencé par Jesus Lizard, Killdozer n’hésite pas à s’aventurer parfois vers le bayou de Royal Trux, Mule tout en en faisant les yeux doux à une certaine forme de punk rock (Clash, Constantines..). L’album est très varié mais maintient tout au long une cohérence dans l’excellence. De prime abord assez, classique, la musique de Lightning Ships s’avère plus complexe qu’il n’y parait. Les riffs de guitare sont très inspirés et l’album dévoile tous ses atouts au fil des écoutes.
04 : Siz : big boys « Wake Up » Napravi Zaedno 2013
Premier album à ma connaissance pour ce groupe macédonien. Leur musique est très influencée par le post punk de The Ex, The Fall, Joseph K sans oublier certains groupes américains comme les Mission Of Burma et surtout les Big Boys avec qui ils partagent le goût des riffs épileptiques, un brin funky. Je ne sais pas trop pourquoi mais leur son m’a fait penser à ce qu’aurait pu devenir les Robocop Kraus à une certaine période. La production est clinquante et le plaisir d’écoute total. Un saxo fait de temps en temps irruption, donnant un ton plus Magazine à leurs lectures musicales.
05 : The Fucking Party : to Elvira « st » Autoprod 2013
Premier album pour ce combo du Nebraska qui oscille entre les sonorités noise rock de Buildings, Hawks et les bases rock’n roll de chez Swami (Hot Snakes..). Le disque est assez réussi et devrait ravir les vétérans du Chicago Sound des années 90. La production manque encore un peu d’ampleur et les compositions de personnalité mais The Fucking Party possède un savoir faire en la matière qui devrait bientôt lui permettre de dépasser ses références pour proposer une musique qui ne doive plus grand-chose à personne.
06 : Korkoj : camion benne « st » Fingerprint 2013
Troisième album pour le trio rennais. Après nous avoir offert deux belles tranches de math rock à tendance jazz (Storm & Stress, Don Caballero..), Korkoj a décidé de remiser la guitare au placard et de faire du piano l’élément central de ce nouveau disque. Le résultat est très séduisant. Satie, Glen Gould dessinent la trame sonore de nouveaux territoires dont les arabesques électriques se dessinent au gré des envies du groupe. Tour à tour rock ou jazz, Korkoj propose une musique étonnante, jamais pédante ou trop savante. Les harmonies marquent les sens et ce voyage musical s’avère passionnant au gré des écoutes répétées de ces sept fresques instrumentales. A noter que ce disque est la première sortie d’un tout nouveau label rennais : Fingerprint. Bonne chance !!!
07 : You’ll Bryner : mysterious man « The Mc Queen Report » Fingerprint 2013
Premier album pour ce trio rennais dont nous suivions l’évolution avec attention depuis l’envoi de leur premier ep en 2011. Si à ces débuts, le groupe était pas mal influencé par Mogwai et le post rock d’Explosions In The Sky, ce disque dévoile une réelle évolution. You’ll Bryner ne se contente plus désormais de composer des variations instrumentales tout en montée sur lequel venait se greffer un chant fragile. Ils ont raccourci la durée de leur morceaux et ont laissé libre cour à leur inspiration qui cette fois-ci doit plus à l’indie rock des années 90 (Pavement, Sonic Youth..) qu’aux fondamentaux du post-rock. Plus d’une fois, j’ai pensé à une filiation avec la nouvelle formation de Thurston Moore : Chelsea Light Moving. Certaines compositions sont très accrocheuses, à l’image du titre diffusé ce soir et même si You’ll Bryner reste encore fragile au niveau du chant (accent, assurance), les progrès sont étonnants. La production est réussie et cette deuxième sortie pour le jeune label rennais Fingerprint est des plus réjouissantes. A Work In Progress.
08 : Tile : whatever mom « You Had a Friend in Pensylvania » Limited Appeal Record 2013
Terrible nouvel album pour ce groupe américain déjà responsable de plusieurs singles et mini lp tout aussi redoutables les uns que les autres. Leur noise rock biberonné au stoner est toujours aussi jouissif. Impossible de ne pas lurcher à l’écoute des ces rythmiques chaloupées et de ces riffs obsédants. La production est dense et le plaisir immense. Le croisement idéal entre Hammerhead et Buzzoven. Bien sûr, musicalement, les années 90 sont assez proches mais quand un groupe joue aussi bien et avec tant de candeur et d’enthousiasme, le plaisir est total et l’impression de redite se dissipe totalement.
09 : Nails : in exodus « Abandon All Life » Southern Lord 2013
Même si nous ne somme pas des « Metal Boys » dans kérozene, nous savons que les rares évolutions stylistiques en matière de rock’n roll de ces vingt dernières années sont venues essentiellement du métal. On garde donc un œil sur ce courant musical. C’est Lelo Batista qui nous a signalé la sortie de ce disque et il a eu raison une nouvelle fois, le bougre. Cette formation californienne défouraille à tour de bras et avec bonheur. Entre Hardcore, Metal et Power Violence, Nails réussit sur son premier album à hausser le ton et à composer de véritables bombes incendiaires. La production de Kurt Ballou est impressionnante et donne un sévère coup de vieux à vos disques de Napalm Death, Inhumanity, voire Orchid.
10 : Deathday : dead voices « split ep w Bestial Mouth » Desire/Sweating Tapes 2013
Nous avions découvert ce groupe de Los Angeles au détour d’un split lp avec les anglais de The KVB. Deathday cherchait encore sa voie quelque part entre Joy Division, A Certain Ratio et Suicide. Ces deux nouveaux titres montrent une réelle progression. Les influences sont les mêmes mais la musique a gagné en personnalité et en singularité. Le désenchantement et la mélancolie nourrissent des rythmiques syncopées tandis que des volutes électroniques assombrissent le tableau. Bien plus intéressant que les dernières sorties de Soft Moon ou même Factory Floor, deux combos avec lesquels ils partagent un goût prononcé pour le catalogue de Factory Record.
11 : The Native Cats : I remember everyone « Dallas » RIP Society/Ride The Snake 2013
Le retour aux affaires pour l’une des formations les plus attachantes de ces dernières saisons radiophoniques. Depuis 2009 plus précisément. Les Native Cats sont originaires de Tasmanie et de la ville d’Hobart plus précisément. Nous vous avions vanté envers et contre tous les mérites de leurs deux premier fabuleux enregistrements « Always On » et « Process Praise ». Ce troisième album ne va pas y échapper non plus. La formule est la même, à savoir : un duo composé de Julian Teakle à la basse et de Peter Escott au chant et aux programmations électroniques. Le disque a été enregistré après une tournée aux Etats-Unis et le groupe semble avoir été un peu influencé par ce qu’il a pu écouter durant son périple et notamment le succès énorme de l’électro à la Skrillex. En effet si le groupe propose toujours une musique singulière qu’on peut comparer à du The Fall sous Prozac ou du Young Marble Giants sous amphétamines, les sonorités électroniques envahissent peu à peu l’espace sonore et certains titres approchent même les bas-fonds du dancefloor. The Native Cats ont réussi à se renouveler sans se perdre et les lignes de basses de Julian Teakle sont une nouvelle fois obsédantes et totalement renversantes. Le chant décalé et un peu ironique de Peter Escott confère au groupe une tonalité qui lui est propre et leurs nouvelle compositions sont terriblement entêtantes. Fabuleux !!!!!
12 : The Peep Tempel : berlin « Modern Professional ep » Wing Sing 2013
Après vous avoir diffusé un premier extrait de cet ep et un titre de leur précédent album, nous avons enfin pu nous procurer ce single dans son intégralité. The Peep Tempel est une formation de Melbourne un savoureux mélange de rock australien à la Beasts Of Bourbon et de noise rock à la Hot Snakes Le chant est terrible et ce quatre titres s’avère rapidement assez indispensable. La forme est assez classique mais le groupe possède ce je ne sais quoi qui fait que l’on oublie rapidement leurs influences pour ne se concentrer que sur leurs putains de chansons.
13 : Window Liquor : Hitler on a sled « Man In The Mirror » Autoprod 2013
Après une démo assez convaincante, voici le premier véritable album pour ce trio américain originaire de Philadelphie. Le ton s’est durci par rapport à leurs débuts. Si Window Liquor semblait assez influencé par des groupes comme Unsane ou les Cherubs, la référence à Hüsker Du (période Zen Arcade/Metal Circus) fait désormais partie intégrante de leur spectre sonore. Les titres sont plus punk, le son est plus sale et leur noise rock a gagné en intensité. Seul bémol, les titres se ressemblent un peu trop et le sentiment d’avoir écouté le même morceau commence à poindre dès le sixième titre (sur neuf !!).Bonne relecture néanmoins des catalogues SST et Amphetamine Reptile.
14 : Lonesome Leash : wrong « I Am No Captain » Autoprod 2013
Dès les premières notes, j’ai senti qu’il se passait quelque chose. Quelque chose de différent, quelque chose de particulier, quelque chose de rare. L’impression de découvrir un disque unique et un artiste au talent aveuglant. Ce sentiment, je l’avais déjà éprouvé lors des tous premiers enregistrements de Beirut, Sujfan Stevens ou Arcade Fire. La sensation d’écouter un peu avant tout le monde un musicien qui saura toucher très vite un plus large public par la seule force de sa musique. Lonesome Leash est originaire de la Nouvelle Orléans et sa musique à l’image de la ville, brasse de multiples influences : Kurt Weil, Tom Waits, Arcade Fire, Radikal Satan, Carla Bley. L’accordéon occupe une place centrale dans l’orchestration mais ce qui m’impressionne le plus, c’est la capacité de Walt McClements à composer des chansons baroques et pourtant évidentes musicalement. Sa singularité vient de la somme de toutes ses influences et le résultat touche souvent au sublime. Un enregistrement foisonnant, luxuriant qui révèle toute sa richesse harmonique au gré des écoutes. Immense premier album !!! J’espère que ce « I Am No Captain » va rapidement trouver un label pour en assurer une promotion digne de ce nom. Merci à Hexagen BXL pour la découverte
15 : Wilberforces : black ice « Paradise Beach » Muzai 2013
Deuxième diffusion pour le nouvel enregistrement de ce groupe Néo-Zélandais dont l’album était attendu avec une certaine fébrilité en raison de la grande qualité de leur précédent enregistrement « Vipassana ». Leur mélange d’indie rock et de post punk nous avait emballé et ce « Paradise Beach » confirme haut la main tous les espoirs mis dans ce duo guitare-batterie. Unwound, Wedding Present, The Gordons, balisent une musique fougueuse, frondeuse et magnifiquement triste comme un au revoir. Bien sûr on peu regretter de n’écouter que six nouveaux titres mais c’est tout à leur honneur de choisir la concision en ces périodes de surconsommation. Ce morceau est un tube d’indie rock adolescente comme on n’en n’écoute pas si souvent.
16 : Petra Pied de Biche : CoOn « Parce que tu es » Autoprod 2013
Premier ep pour cette formation originaire d’Amiens. La Grande Triple Alliance Internationale de l’Est sert de trame sonore mais à l’instar des Teledetente 666, Petra Pied de Biche se distingue des groupes de cette nébuleuse par une approche plus pop. Le chant féminin apporte un peu de chaleur dans cette froideur électronique. Les trois morceaux sont assez vite entêtants même si j’ai une nette préférence pour ce titre aux paroles acides. Une No Wave Pop que vous avez pu voir en concert, du moins je l’espère (pas comme moi, sniffff) au dernier Tapette Fest qui s’est déroulé à Campénéac du 27 au 28 Juin.
17 : STNNGVRNMNT : static gravity « Remarkable Citizen » Modern Radio 2013
Excellente collaboration entre le groupe STNNG dont le dernier album en date « Empire Inward » continue de hanter notre platine et FT (Shadow Governement) tous deux originaires de Minneapolis. Si le premier officie dans une veine noise rock flamboyante, FT est un combo plus obscur (même si déjà diffusé dans cette émission mais qui s’en souvient ???) versé dans les musiques industrielles et électroniques. Sur le papier, j’avais assez peur du résultat de cette confrontation musicale mais la première écoute de ce maxi a balayé toutes mes appréhensions. Ce titre à la différence de celui diffusé la semaine dernière est porté pat les harmonies sombres de FT (Shadow Governement). STNNNG se contente d’apporter de superbes arpèges de guitares mais le résultat est somptueux, rappelant les grandes heures des défunts Bästard.
18 : Walter Gross : rotorcraft « Rotorcraft » Small But Hard 2013
Une belle découverte électro poisseuse que je dois à l’excellente émission radiophonique : « Le Secret du Son D’Abba ». En même temps, eux même semblaient découvrir cet artiste de Los Angeles qui oscille entre dub, hip hop, electro, darkwave. Son nouvel opus dévoile des sonorités très urbaines saturées de la bêtise quotidienne balisant un univers sonore singulier qui puise son inspiration dans les sous-sols délabrés de nos grandes métropoles. Collaborateur de Saule, Walter Gross a déjà une production discographique assez impressionnante et je ne vais pas tarder à aller m’immerger dans ses atmosphères asphyxiées.
19 : Tim : when I’m sad « The Meadow Under A Golden Sun » Les Disques du Hangar 221 2013
Trois albums en quatorze années d’existence. Ce groupe havrais fait tout pour rester dans un certain anonymat. Ce sextet (deux batteries, clavier-trompette, guitare, basse..) propose pourtant une musique assez unique en son genre. Les références de base, à savoir Prohibition, June Of 44, sont toujours présentes mais le groupe a enrichi son spectre sonore d’autres influences. Des arpèges à la Oxbow et une certaine parenté avec les New Wet Kojak ont fait leur apparition. Tim a réussit à composer une musique très touchante et d’une richesse harmonique assez éblouissante. Alors certes, cette évolution recèle encore quelques longueurs mais le groupe a désormais un son bien à lui et une réelle capacité à faire voyager musicalement. J’espère qu’ils n’attendront pas trop longtemps pour nous donner de leurs nouvelles car le potentiel révélé par ce disque est très impressionnant et ils sont tout près d’avoir réussi à sortir un disque incontournable.
20 : Death Engine : amen « amen ep » Throatruiner/Basement Apes/North Cult 2013
Cela faisait quelque temps déjà que l’on suivait ce groupe basé actuellement sur Lorient. Nous avions failli diffusés leur première maquette début 2013 mais malgré tout le bien que je pensais des compositions, le son n’était pas à la hauteur et j’avais crains qu’un passage radio et une chronique moyenne ne les desserve au final. J’ai eu raison d’attendre car sans doute via la pression des labels motivés pour sortir leur premier single, ils ont fait remasteriser leurs morceaux et le résultat est terrible. Leur noise hardcore influencé par Neurosis, Deadguy, Isis prend toute son ampleur désormais. Ce qui fait également la force de Death Engine par rapport à d’autres formations « Post Hardcore », c’est leur capacité à s’extirper des canons du genre pour grandir à part. Très prometteur !!!!!
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