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Adults, Stillsuit, Drones Of North America, Worm Crown, Taman Shud, Xerox, Aya†Ollah, Soft Power, Carla Bozulic, Ovo, New England Patriots, Ghostface Killah, Judas Donneger, Acts Revelations, Leather, Gag, Minot, Pere Dodudaboum, Prostitutes, Warm Widow, Spit-Take
01 : Adults : rain « Gronk City ep » Bechamel Records 2014
Parfois tout semble simple. Une mélodie indie rock irrésistible jouée sur un mode post punk et une chanson qui vous accompagne toute la journée. Ce titre parait tellement évident qu’on se persuade presque d’écouter une reprise d’un classique oublié. Adults est un trio australien originaire de Sydney qui vient tout simplement d’écrire un véritable tube instantané. Les autres morceaux sont également agréables à écouter. Deuxième référence (la première sortie étant un single des Per Purpose) pour Bechamel Records qui fait dorénavant partie des labels à surveiller de près.
02 : Stillsuit : 10 « St » Autoprod 2014
Le premier album de ce groupe américain d’Oakland a mis un peu de temps à venir jusqu’à nous mais ça valait le coup d’attendre. Stillsuit oscille entre une no wave stridente et un noise rock grinçant. Mars, DNA et Arab On Radar apparaissent en filigrane derrière un spectre sonore brisé par la dissonance. La production est encore un peu trop Lo Fi pour que leur musique prenne totalement son envol mais les promesses d’un avenir bien dérangé sont déjà là.
03 : Drones Of North America : exit through the end « st » Autoprod 2014
Très belle découverte avec le premier album de cette formation canadienne d’Ottawa. Leur musique évoque de nombreuses formations des années 90 mais leurs compositions sont particulièrement bien senties. On peut songer à un croisement d’Hoover et des Planes Mistaken For Stars. La production est très bonne, soulignant judicieusement les envolées arides tout comme les accroches mélodiques. Les titres possèdent ce petit quelque chose qui fait qu’on se met à les fredonner de manière inconsciente, une fois l’écoute terminée. A découvrir au plus vite.
04 : Worm Crown : richman « ep » Autoprod 2014
Ce jeune trio australien de Melbourne ne cesse de progresser. Après deux single et un mini lp prometteur, ce nouveauquatre titres est sans aucun doute leur disque le plus abouti à ce jour. Worm Crown est plus ouvertement noise que les Slug Guts et plus post punk que les Witch Hats. La production manque encore un peu d’ampleur pour illustrer au mieux leur rage incandescente. L’urgence est là et la qualité des compositions également. Vivement la suite.
05 : Taman Shud : the priest’s remains, hissing « Démo » Autoprod 2014
J’avais repéré ce groupe anglais l’année dernière au travers d’un très bon split single partagé avec les Fat White Family. Cette nouvelle maquette continue d’afficher de belles promesses sonores. Birthday Party, Liars, rôdent dans l’ombre mais je n’arrive pas à m’empêcher de penser de temps en temps aux envolées psyché des Cows ou des Butthole Surfers. Le potentiel de cette formation est vraiment impressionnant et j’espère voir arriver leur premier album au plus vite désormais.
06 : Xerox : cold truth « ep » Nostalgium Directive 2014
Lester Brome : « Une formation très facile à trouver en tapant son nom dans les moteurs de recherche. Le groupe est américain et vient juste de publier un premier maxi prometteur qui oscille entre post punk et garage. Undertones, Wire et Eddy Current Suppression Ring peuvent servir de référence. Les titres sont directs et nerveux en diable, portés par une basse très incisive. La poussée de fièvre est proche et on va suivre avec attention leurs prochaines sorties ».
07 : Aya†Ollah: 1 « Démo » Autoprod 2014
Lester Brome : « Nouveau trio Lyonnais qui comprend d’anciens membres d’Overmars. Leur hardcore sludge est très efficace et prometteur. Trois titres massifs et sombres, écorchés par une rythmique adipeuse ».
08 : Soft Power : if you come around you know what happens « ep » All Day Breakfast 2014
Premier maxi pour ce jeune duo australien qui aurait toute sa place dans le catalogue actuel de Bekko. Electronica bancale revisitant un vieux classique house. Le résultat est très entêtant. Sur la longueur, cette formule fragile risque d’être plus délicate à apprécier mais là en format single, le groupe frôle la perfection.
09 : Carla Bozulic : don’t follow me « Boy » Constellation 2014
Un vieil air de rock’n roll, un piano désaccordé, une scène enfumée, tel est le décor d’entrée du nouvel opus de Carla Bozulic (Evangelista, Geraldine Fibbers). Des posters de Tom Waits et des Bad Seeds tapissent l’édifice tandis que de vagues sillons gothiques résonnent dans l’arrière salle. Une marimba cassée accompagne des airs de samba frelatée. L’ensemble est délabré mais nulle envie de le quitter. Le chant maniéré ou épuré hante peu à peu des compositions étranglées. Le disque suffoque et la moiteur est insupportable. Et pourtant cet enregistrement fascine, de plus en plus, à chaque écoute. Des guitares se crispent pour soulager une rythmique crépusculaire. Certains titres sont des merveilles de comptines rock’n roll qui n’auraient pas dépareillées sur le catalogue Sun mais qui sont au final restées trop longtemps dans l’ombre. Déformées par l’oubli et le temps, elles apparaissent sous un jour nouveau. Ce jour de rouille, ou Roy Orbison découvrit sa Pretty Woman avachie et acariâtre. « Boy » opère comme un miroir déformant de la musique des fifties. Le dernier « Drug Store » en quelque sorte, accueillant néanmoins les visages cendrés de la No Wave. De temps en temps, les fenêtres s’ouvrent et la piste de danse se remplit mais tout le monde regagne très vite la pénombre. Carla Bozulich vient de donner vie à un disque trépassé, vénéneux et fascinant de bout en bout. Très probablement le meilleur disque de Constellation depuis la sortie en 1999 du « Slow Riot For New Zero Kanada » des Godspeed You ! Black Emperor.
10 : Ovo : averno « ep » Autoprod 2014
Quelques mois seulement après la sortie de leur excellent dernier album « Abisso », le duo italien nous revient avec un magnifique nouveau single. Deux somptueux morceaux caverneux et cauchemardesques. La désolation et le désenchantement sont la matrice de ces apnées sonores qui ne sont pas sans évoquer la noirceur des mythiques « Of Cabbages & Kings ». Marche forcée vers l’oubli.
11 : New England Patriots: snow « Vol 1 » Autoprod 2014
Cette formation totalement cintrée originaire de Boston dévoile sa folie sonore depuis trois, quatre ans à coups de K7 et autre split single au tirage limité et rapidement épuisés. Ils ont décidé de collecter une grande partie de leurs enregistrements sur un Cdr. Vous pourrez donc y écouter une musique oscillant entre du post punk épileptique et un noise rock hystérique. Devo s’y fait harponner par Arab On Radar tandis que Père Ubu se fait reprendre par les Butthole Surfers. A noter que le nom du groupe est également celui de l’équipe de football américain de Boston. Pas sûr néanmoins qu’ils soient un jour programmés au Superbowl.
12 : GhostFace Killah : six degrees « ep » Autoprod 2014
Lester Brome : « Nouveau single pour le Ghostface, accompagné cette fois-ci par Danny Brown et les excellents BadBadNotGood de Toronto. Un hip hop toujours aussi classieux mais chaloupé par une rythmique des plus groovy ».
13 : Judas Donneger : stay away «Nevemind » Et Mon Cul C’est Du Tofu 2014
Lester Brome : « Pour la petite histoire, Claire de Headwar qui a réalisé la pochette de cet hommage au disque de Nirvana aurait oublié la lettre r mais ce décalage va parfaitement bien avec l’esprit de cette compilation où l’on retrouve d’étonnantes versions des chansons de Kurt par Jessica 93, Trotski Nautique, Noir Boy George….. ».
14 : Acts Revelations : with blessings unwelcome « ep » Hail Holy Release 2014
Une bien belle découverte avec le premier epde cette formation australienne emmenée par Mickey Gino Zocchi et secondé par Ollie Browne (Art of Fighting, C.W. Stoneking) et Roman Tucker (Rocket Science). Ce single nous révèle un univers sonore assez cinématographique dominé par un accordéon nostalgique et un piano épuisé. Tom Waits, Black Heart Procession et Radikal Satan viennent rapidement à l’esprit mais Acts Revelations fait preuve d’une belle écriture mélodique. Le chant est très élégant, accompagnant avec classe ces deux fresques mélancoliques. Un album devrait bientôt voir le jour. J’ai déjà hâte de l’écouter…
15 : Leather : expat « Easy » Autoprod 2014
Cela fait quelques temps déjà que nous suivons de manière régulière les sorties de cette formation américaine basée à Philadelphie. Après une série de ep, voici enfin leur tout premier album. Ce dernier porte très bien son nom, Leather ne souhaite et ne veut pas révolutionner le noise rock, ni le sludge et encore moins le hardcore. Il se fait plaisir à jouer une musique directe et assez basique. De temps en temps, le groupe lève le pied pour jouer sur des tempo plus Heavy. Le disque éminemment sympathique, idéal pour se vider la tête
16 : Gag : no hope no change « ep » Iron Lung 2014
Lester Brome : « Ce single du groupe de Seattle annonce un premier album avant la fin de l’année. Gag propose un garage noise un peu psyché sur les bords mais bien allumé au niveau des enjoliveurs. Très prometteur en tout cas ».
17 : Minot :allostatic load « Equal/Opposite » Golden Antenna 2014
Lester Brome : « Minot est un nouveau trio d’Oakland emmené par l’ancien membre des From Monument To Masses, Matthew W. Solberg. Le groupe emprunte pour l’instant les sentiers de From Monument en déployant un post rock rythmique et organique. Laissons le grandir ».
18 : Pere dodudaboum : marmitosax « Iceberg Summer » Iceberg 2014
Lester Brome : « Je ne sais pas qui se cache vraiment derrière cette appellation contrôlée du Collectif Iceberg mais ce n’est pas bien important. Est-ce que l’on connait les patronymes des poulets servis dans nos assiettes ??? Très chouette compilation d’été, un brin décalée certes mais idéale à écouter sous la tonnelle pour emmerder les coccinelles ».
19 : Prostitutes : stains named unnamed « Petit Cochon » Spectrum Spool/Editions mego 2014
Quatrième album en trois années pour le projet électro de James Donadio. Il continue d’œuvrer dans la rencontre entre une certaine forme de musique industrielle des années 80 et la techno. Minimalisme imposé et l’impression de danser en immersion prend le dessus. Cet enregistrement est très réussi. Plus percutant que les récentes sorties d’Esplendor Geometrico qui seraient bien avisés eux aussi de confier leur mastering à James Plotkin.
20 : Warm Widow : they have no minds « Childless » Filthy Home 2014
Deuxième album pour ce combo de Manchester déjà remarqué en 2011 par son précédent opus. Ce nouvel enregistrement continue d’osciller entre post punk et noisy pop. Lorsque la rythmique s’affole, difficile de ne pas songer aux envolées électriques des Wolfhounds. Warm Widow sait aussi alourdir le tempo à la manière de The Fall du début des années 80 pour mieux dessiner des arabesques répétitives et dissonantes. Force est de constater qu’ils sont moins à l’aise dans le format strictement indie, comme le démontre le premier titre du disque, sans doute leur morceau le plus faible à ce jour et qu’ils deviennent redoutables en empruntant des chemins de traverse. Un disque fort attachant au demeurant.
21 : Spit-Take : fucking lose « garbage in my heart » Shitty Present 2014
Premier véritable album pour ce trio américain du Connecticut. Un son lo-fi encadre des brûlots d’indie rock qui évoque parfois la candeur des débuts d’At The Drive In ou des Thermals. Mais un At The Drive In nourri aux Pavement et autres Sebadoh. Tout n’est pas parfaitement en place mais c’est justement ces imperfections qui font le charme du disque. Les tubes défilent et même si cette formule musicale est éculée, quel plaisir de succomber de nouveau à cette rage adolescente.
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