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Michel Cloup Duo, Trunks, Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp, Drunk Elk, Grass Widow, Fist City, Whores, Myself, Peopleing , TV Lumière, Paul Hawkins & Thee Akward Silences, Shearing Pinx, Blowhole, Sissters, Rot Shit, Hoax, Caveman, Piano Chat
01 : Michel Cloup Duo : cette colère « Notre Silence » Autoprod 2011
Après un single fréquemment diffusé dans cette émission, Lester et moi attendions pas mal du premier album du Michel Cloup Duo (Sales, Gosses, Lucie Vacarme, Diabologum…). Slint en filigrane mais aussi Shipping News et Young Marble Giants parrainent discrètement le disque. Les textes me renvoient souvent à mes propres appréhensions et les chansons s’immiscent dans mon quotidien. Ici ou là quelques arpèges à la limite du solo irritent mon écoute mais la qualité mélodique fait très rapidement fi de ces tics de langage.
02 : Trunks : blue dot « On The Roof » Il Monstro – Le Son du Maquis 2011
Deuxième album pour cette formation rennaise composée de membres du DPU, de We Only Said et de Chien Vert. Si le premier opus dévoilait un groupe aux influences diverses et disparates, ce disque ressert le propos et révèle un univers sonore cohérent et personnel. On ne discerne plus les références de chacun et Trunks fait désormais corps avec sa musique. Celle-ci oscille entre post rock, noise et jazz, dessinant un spectre sonore qui part des Shipping News en passant par Archie Shepp pour arriver dans les méandres de Godspeed et de Gorge Trio.. Les morceaux décrivent un univers familier et lointain, comme un voyage souvent rêvé mais jamais entamé. Le ravissement donne le LA d’écoutes répétées et jamais rassasiées.
O3 : Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp : r.mutt “The Thing that everything else is about” Red Wig 2010
Ce groupe suisse emmené par Vincent Bertholet propose un mélange de musiques afro-pop-punk-expérimental-jazz. On y retrouve l’ancien batteur des Dog Faced Hermans et cet album qui balance entre afro beat et post punk s’écoute avec un réel plaisir mais ce n’est rien par rapport à leur prestation scénique comme on a pu le constater le vendredi 08 juillet à la Bascule.
04 : Drunk Elk : seneca’s last breath “ep” Quemada 2011
Premier single pour cette formation australienne marquée par les Chills, Butthole Surfers et The Fall. On discerne les effluves du « Perverted by Language » mais point de batterie à l’horizon. La rythmique prend naissance sur des accords de guitares crispants et syncopés.
05 : Grass Widow : milo minute « ep » HLR 2011
Ce trio nous avait assez enthousiasmé l’année dernière avec un très bon premier album sorti sur Kill Rock Star : « Past Time ». On y découvrait avec plaisir des chœurs très proches de Lush sur un post punk hérité des Raincoats, Wire, Gang of Four. Sur ce nouvel ep, la formule est inchangée et fonctionne encore à merveille avec ce petit bijou d’indie pop qu’aimerait bien composer à l’heure actuelle Electrelane.
06 : Grass Widow : mannequin « ep » HLR 2011
Allez pour une fois, je vais diffuser deux titres d’un même ep car je ne résiste pas à passer cette excellente reprise de Wire (la chanson fait en plus partie des mes titres préférés de « Pink Flag »). La cover est assez proche de l’original mais je crois que dans notre inconscient, on a toujours plus ou moins rêver de chœurs féminins pour reprendre à l’unisson ce terrible refrain : lalalalalalala
07 : Fist City : fuck “Split ep w Timecopz” Geographing 2011
Ce groupe canadien nous propose un mélange détonnant entre Tinsel Teeth et Jay Reatard. Noise punk, garage et un sacré joyeux bordel. A surveiller de très près
08 : Whores : daddy’s money “ruiner ep” Autoprod 2011
Tout comme ce combo américain qui propose une relecture saignante et vivifiante de groupes comme Karp, Godheadsilo. Sludge et Noise sont ici mis à nu pour notre plus grand bonheur. Un terrible premier single qui donne envie de tout envoyer valser et de le faire en lurchant. Le son est énorme et cette formation d’Atlanta n’a pas fini de squatter la platine
09 : Myself : my pen “haro” Whosbrain 2011
Mais quel disque !!!. La preuve par le son avec la nouvelle sortie de l’excellent label Whosbrain Record. Sur ce second album, Myself fait se télescoper Painkiller, Arab on Radar et This Heat. Le résultat des ces variations épileptiques est éblouissant. La production donne du relief à ces instants de folie sonore. On ne s’ennuie pas une seconde et ce disque dévoile à chaque écoute de nouvelles perspectives auditives. Ce titre est assez proche des travaux d’Alboth, un des meilleurs groupes des années 90 dont les disques s’écoutent encore avec plaisir
10 : Peopleing : come home eccentric « ep » Autoprod 2011
Chouette découverte avec ce groupe américain à la croisée d’Health, Liars et Devo. Des sonorités éclectiques parcourent un espace électrique et assez azimuté.
11 : TV Lumière : un fiore per il capitano « Addio Amore Moi » Acid Cobra 2011
Ce groupe italien en est déjà à son troisième album mais il nous était totalement inconnu jusqu’ici. Bonne idée d’Acid Cobra (le label du chanteur d’Ulan Bator) de mettre l’accent sur cette formation influencée par le Black Heart Procession, les Bad Seeds, Tindersticks et The National. Les compositions dévoilent un univers langoureux et personnel. Un disque envoûtant.
12 : Paul Hawkins & Thee Akward Silences : Gomorrah “The Wrong Life ep” Audio Antihero 2011
Paul Hawkins est le plus grand songwriter actuel et le secret le mieux gardé de notre époque. Nous avons bien essayé d’attirer l’attention sur son précédent chef d’œuvre : « Apologies to the enlightenment » mais personne en France et ailleurs n’a pris le soin (au niveau presse et webzine) d’écouter attentivement ce digne héritier de Chris Knox, Elvis Costello, Mark E Smith. Ce nouvel ep ne baisse pas la garde révélant une vision bien personnelle de la musique de western. Pour tout dire, il y a depuis deux ans deux catégories de lecteurs de nos playlists : celles et ceux qui connaissent Paul Hawkins et les autres. A ces derniers, on a presque envie de leur dire d’arrêter de nous lire, mais bon il n’est jamais trop tard pour découvrir Paul Hawkins & Thee Akward Silences
13 : Shearing Pinx : suffer “Night Danger” Divorce 2011
Back to No Wave avec ce nouvel opus des canadiens. Comme d’habitude chez eux même si ce disque est plus écoutable que ses prédécesseurs, il faut subir des tonnes de larsen inutiles pour dénicher la perle rare, digne des meilleurs Mars ou Live Skull.
14 : Blowhole : consumer protection rocket « ep » Cooler King 2011
Quelle bonne surprise de voir ces anciens Sperm Wails, auteur d’un terrible single en 1986 et réédité par SS record récemment, revenir après 23 ans d’absence sur le devant de la scène. Le son est moins rugueux mais leur mélange de post punk et de noise est toujours d’actualité et beaucoup plus pertinent que bon nombres de productions de la Perfide Albion ces derniers temps (n’est-ce pas Art Brut !!)
15 : Sissters : there’s a party in my mouth but you’re not invited “there’s a party in my mouth but you’re not invited” Coraille 2011
Si vous appréciez l’univers syncopé de This Heat, Liars, Ex Models, vous risquez bien de tomber sous le charme de ce groupe allemand auteur d’un très bon premier album. Dissonance, polyrythmie et scansion se livrent une joute sonore sans merci. Un peu répétitif à la longue mais pour un premier album, le résultat est assez bluffant.
16 : Rot Shit : dead I « You’re welcom » Colombus 2010
Après deux sympathiques singles au son déplorable voici tout simplement le meilleur 45 rock noise depuis le dernier Kim Phuc et l’increvable “Skinheaded Lady” des Clockcleaner. Ces derniers et les Cows balisent cette merveille de rock’n roll. Un saxo très Sonics balaye de toute sa classe cet hymne à la débauche. MONSTRUEUXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
17 : Hoax : fagget « ep » Katorga 2011
Vous avez aimé OFF l’an dernier, vous apprécierez à sa juste valeur Hoax. Comme OFF, le groupe délivre un hardcore punk brillant, mélodique et rageur à souhait. Un titre très addictif.
18 : Caveman : old friend « Coco Beware » TBA 2011
Superbe extrait du premier album de Caveman qui marrie langoureusement Jeffrey Lee Pierce et Midlake. Si l’album (j’en doute) est du même niveau, on n’a pas fini d’entendre parler de cette formation new yorkaise. Quel titre en tout cas, touché par la grâce.
19 : Piano Chat : marymarymary « Ours Molaire » Khythibong 2011
Premier mini album pour cet étonnant one man band. Entre The Fall, DFA et Factory, Piano Chat développe un univers musical assez fascinant. On a la curieuse impression de connaître les morceaux dès les premières écoutes et pourtant jamais on a le sentiment d’écouter une vague reprise. Si loin si proche. Un disque qui dévoile ses charmes au fil des écoutes et qu’il est difficile de mettre de côté en cette période estivale.
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