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Death to Pigs, Velooo, Ferocious Fucking Teeth, Electricity In Our Homes, Katadreuffe, Mind Spiders, X Ray Eyeballs, Oscar Philéas, Neptune, BBU, Crime Killz, Extra Life, Cathedraal, Chelsea Wolfe, And Also The Trees, Blacklisters, Slices, Merx, Booze
01 : Death to Pigs : viviana “Live at Karachi” 213 Record 2012
Ce nouvel album devrait ravir tous les amateurs de post punk et de noise rock. Le line up a évolué car le groupe a changé de guitariste et le son est plus classiquement punk et moins orienté noise qu’auparavant. Plus d’une fois j’ai songé à une relecture des premiers Christian Death ou des Death Cult. Néanmoins, Death to Pigs n’a rien perdu de sa morve et continue d’explorer les affres d’une musique froide, électrique et sombre. Le disque varie les tempo et les plaisirs. Seul léger bémol, le son du disque manque un peu de relief pour pleinement souligner les différentes aspérités de leur musique.
02 : Velooo : Armagnac “Même pas Mal” A Tant Rêver du Roi 2012
Deuxième enregistrement pour ce groupe originaire de Pau qui oscille entre noise rock et math rock. Ce nouvel album marque une très nette progression par rapport à leur premier maxi. La rythmique est en ébullition, renouant avec la fougue d’un Kurt ou d’un Ten Volt Shock, le tout porté des guitares héritées du premier American Heritage ou des débuts de Don Caballero. Ce mélange de différentes influences confère au groupe un son qui lui est propre et qui ne doit rien à personne. Leurs compositions instrumentales alternent cavalcades électriques et accalmies avec brio. Leur musique respire, transpire et nous aspire.
03 : Ferocious Fucking Teeth : mule “st” Safety Meeting 2012
Mis en évidence la saison passée par SebHache, voici enfin le premier album de ce quintet basé dans le Connecticut. Tribal, noise, leur univers peut faire penser à une rencontre nocturne entre Unsane, Cherubs et Godheadsilo . L’enregistrement, assuré par Steve Albini donne l’ampleur nécessaire à leur vision du sludge et du noise rock. La grande force du groupe est de ne pas se perdre dans d’interminables prouesses techniques pour se tenir à l’essentiel et ainsi capter l’énergie de leurs joutes soniques. Simple, direct et terriblement attachant, cet album séduit dans son intégralité grâce à des titres variés et souvent très entêtants.
04 : Electricity In Our Homes : as fast as lightning “Dear Shareholder” Fierce Panda 2012
Les derniers ep en date de ce groupe anglais montraient une formation Front Wave passionnée par des rythmiques intrépides et des sorties de route, à la croisée des Fire Engines et de Joseph K. Amputé d’une guitare, EIOH a délaissé les routes accidentées pour explorer les méandres de la pop rythmique et syncopée. Talking Heads, The Fall et les Pastels parrainent leur tant attendu premier album car le groupe a commencé sa carrière il y a 5 ans, soit une éternité pour un groupe anglais. Il faut donc s’habituer désormais à leur post punk velvetien en diable. Ce disque forme un beau dyptique avec le dernier Prinzhorn Dance School mais avec un aspect plus solaire, plus pop. A l’image de ce titre, certaines de leurs comptines s’avèrent rapidement irrésistibles. L’album manque de constance comme tout bon disque pop qui se respecte.
05 : Katadreuffe : conquer cancer “Period” Narrominded 2012
Ce groupe hollandais avait déjà publié un premier ep en 2009. On y découvrait une formation influencée par Chrome, Helios Creed et le noise rock des Vss, voire Arab On Radar. Dans sa démarche, Katadreuffe évoque beaucoup les premiers enregistrements des Six Finger Satellite, le groupe jouant sur la corde raide, entre post punk, free et noise, sans jamais tomber dans la rengaine ou la facilité. Ce quatre titres, sorti dans une indifférence quasi générale, mérite vraiment que l’on s’y attarde. Par contre seulement quatre titres après quatre ans d’absence, c’est un peu court. A quand l’album !!!!!
06 : Mind Spiders : join us now “Meltdown” Dirtnap Records 2012
Lester Brome : « Ces américains distillent un garage rock sans véritable surprise mais comme sur l’album précédent, on trouve deux ou trois titres, lorgnant vers le post-punk et qui sont des plus agréables ».
07 : X Ray Eyeballs : X “Splendor Squalor” Kanine Records 2012
Lester Brome : « Front Wave idéale pour perdre votre graisse avant l’été. Un album inégal mais d’où ressort quelques bons moments, à l’image de cette ode à Siouxsie Sioux ! ».
08 : Oscar Philéas : mécanique de précision “Les mentions Inutiles” Autoprod 2011
Un très beau morceau pour illustrer la venue d’Oscar Philéas à la Bascule le 14Mars. On y découvrira des chansons à mi chemin entre Dominique A et Neubauten. Ce grand amoureux de percussions en tout genre sera d’ailleurs accompagné des :
09 : Neptune : rest from breathing « Silent Partner » Northern Spy 2011
Depuis 1996, ce groupe de Boston, devenu trio n’a eu de cesse d’explorer les ambiances dissonantes et percussives. Parfois leurs enregistrements lorgnaient vers des ambiances rock et tribales, les rapprochant ainsi de Cop Shoot Cop ou d’Headbutt. Néanmoins, la majeure partie de leur discographie est consacrée à l’exploration et à la sculpture sonore. Rappelons que Neptune construit ses propres instruments. Ce nouvel album ne change pas la donne. Les références aux Neubauten, DAF et DNA sont toujours latentes mais le groupe a trouvé depuis longtemps son propre ton. On peut certes reprocher au disque un manque d’harmonies mais il ne faut pas l’écouter avec une oreille rock, en attendant la montée qui tue ou la mélodie assassine. Il faut se laisser gagner par le propre rythme de l’album et apprivoiser les successions de sonorités indociles pour en avoir une véritable perception. « Silent Partner » gagne beaucoup à la réécoute.
10 : BBU : outlaw culture (prod. by The Schwarz) “Bell Hooks” Mishka 2012
Lester Brome : « Hip-hop venant de Chicago, putassier et dansant, tout ce qu’on aime dans « Kérozène » ! Sur ce morceau plane l’ombre d’un Eminem qui aurait avalé un chien ou l’inverse. A noter aussi la présence sur l’album des tarés de Das Racist ».
11 : Crime Killz : your city here “demo” Autoprod 2012
Lester Brome : « DJ et producteur proche de Gonjasufi. Il pourrait aussi être un cousin des Kaxons ! Une bombe ! ».
12 : Extra Life : discipline for Edwin « Dream Seeds » Africantape/Northern Spy 2012
Un de mes gros coups de coeur du moment. J’avais été ébloui par leur performance lors du dernier festival Africantape. J’aimais bien leurs précédents enregistrements mais ce nouvel album les propulse dans une autre catégorie : celle des formations référencées qui deviennent par leur seul talent les références de demain. Extra Life comme Xiu Xiu rêve les yeux grands ouverts sur une Angleterre fantasmée lors d’écoutes répétées des Wolfhounds, Felt, Mc Carthy, The Smiths. Le chant haut perché de Charlie Locker, si proche de celui de Dave Callahan des Moonshake, risque d’agacer comme ceux de Morrissey ou de Lawrence en leur temps. La musique est sombre, mélancolique, grandiloquente mais leur conviction et une production tout en nuance les éloigne de toute forme de complaisance. Plus d’une fois, à l’écoute de cet album, j’ai retrouvé des sensations éprouvées lors de mes découvertes adolescentes de Joy Division ou des Chameleons. Extra Life, je l’écoute seul au casque, en attendant que quelqu’un d’autre, un jour m’en parle, même si je suis bien obligé de le faire au travers de cette playlist
13 : Cathedraal : en crime “Voix Blanches” Autpprod 2012
Très bonne surprise à l’écoute du premier album de cette formation hexagonale. Le son est immense, donnant des couleurs chatoyantes à leur black métal, tout autan influencé par Liturgy, Deafheaven qu’Envy ou Godspeed. La violence des attaques de guitare est mise en balance avec des phases austères et apaisées. Le recueillement avant l’assaut. Une musique écorchée dont on ne sort pas indemne.
14 : Chelsea Wolfe : feral love « Daytrotter Session » 2012
Lester Brome : « Enregistrement live sur une radio américaine. Tendu, sombre et fragile, tout ce que Zola Jesus n’arrivera jamais à faire ».
15 : And Also The Trees : hunter not the hunted « Hunter, Not The Hunted » 2012
Un instant d’éternité ni plus, ni moins. Des groupes New Wave du début des années 80, il ne reste plus rien ou presque (concerts, reformations…). Des Chameleons, en passant par Echo & The Bunnymen ou Wire, certaines de ces formations ont même encore une actualité, assez triste généralement. And Also est l’un des très rares groupes à avoir réussi à maintenir un certain niveau de qualité dans les années 90 (même si tout n’est pas parfait loin de là) avant de connaitre un regain de créativité en 2007 avec l’excellentissime « Listen For) The Rag and Bone Man ». Le groupe avait su réécrire de superbes chansons magnifiquement mises en relief par une production, qui sans renier le passé, leur offrait un avenir. Une relecture acoustique de leur répertoire plus tard et voici venu le temps du nouvel album. Arpèges en porcelaine portés par le chant captivant de Simon Huw Jones et toujours cette mélancolie poétique. And Also évite la grandiloquence pour plonger tête baissée dans l’excellence !!!
16 : Blacklisters : I a can confirm that Ruth Abigail is not dead….. “st” Brew Records 2012
Depuis deux ans, nous ne cessons de suivre à la trace ce groupe de Leeds qui n’en finit plus d’attiser notre curiosité par des singles, split singles de haute volée en matière de noise rock. On retrouve d’ailleurs certains extraits de ces 45 tours sur leur premier album qui à l’instar du dernier Buildings risque de marquer les esprits cette année. Musicalement, rien de très original, j’en conviens, une relecture limpide de l’axe Jesus Lizard-Big’n mais la force des Blacklisters est d’en proposer une vision agressive et décomplexée. Le son est gigantesque et certains titres (Clubfoot, Swords) font d’ores et déjà office d’hymnes du genre. Le groupe a su capter l’énergie d’un Part Chimp ou d’Arab on Radar pour relire les lignes de basse et les arpèges électriques de la scène de Chicago. Le résultat est brillant et bluffant à plus d’un titre. Un disque impressionnant qui ne cesse d’impressionner au fur et à mesure des écoutes. Ce morceau est l’un des titres phares de l’album, se réappropriant peu à peu un pur plan Jesus Lizard.
17 : Slices : mustard « Still Cruising » Iron Lung 2012
Un titre qu’aurait pu composer Grang Hart ou Bob Mould du temps de la splendeur d’Hüsker Dü. Ce nouvel album des Slices est beaucoup plus punk que son prédécesseur. Tout va très vite mais on a un peu l’impression que le groupe a perdu son inspiration en cours de route. Le son reste noise rock mais les morceaux ont carrément plus à voir du côté punk hardcore. Un disque très efficace pour arriver au bout d’une vaisselle de deux jours. Petite déception.
18 : Bazooka : i want to fuck all the girls in my school « ep » Slovenly 2012
Lester Brome : « Ces cousins d’Acid Baby Jesus livrent un 3 titres assez anecdotique sauf ce morceau qui est un véritable tube et qui pourrait bien rendre à la Grèce l’honneur récemment perdu » !
19 : Merx : the law “demo” Autoprod 2012
Deuxième diffusion consécutive pour ce titre d’anthologie. Ce nouveau groupe est composé de membres des Spits, Nothing People, Turrks… Un background proche des Cramps ou de Clockcleaner est soumis à un traitement sonore administré par Suicide ou DAF. Minimalisme, rock’n roll et électronique se conjuguent parfaitement le temps de ces deux minutes trente cinq de grande intensité. Un morceau phare de ce début d’année. Front Wave s Not Dead !!!!!!!!!!!!!!!
20 : Booze : depressafunk “st” All Time Low Productions 2011
Booze est ce duo composé de Milo Smee (Chrome Hoof, Binary Chaffinch) et de Demian Castellanos (The Oscillation) que l’on avait repéré via l’inoubliable compilation “Death Before Distemper Vol2” publiée par le label DCR en 2008. On y découvrait « insanity drive » un titre complètement génial qui faisait rimer Liquid Liquid avec This Heat. Leurs nouveaux morceaux qui ne s’éloignent pas vraiment de cette ligne de conduite mis à part « The Last Straw » qui renvoie aux pires moments des Red Hot Chili Peppers. En dehors de cette sortie de route, le disque est un parfait mélange de no wave discoïde et de post punk dansant. Certains titres brûlent littéralement le dancefloor et je vous conseille chaudement d’aller voir le groupe à Nantes le 30 mars au Stakhanov, un concert Yamoy pour vivre pleinement cet « Instant Supercopter ». Le 27, ils sont au Glazzart avec les très dispensables Disappears et le 31Mars à tours au Temps Machine
Merci
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Est-ce que ca serait possible de pouvoir podcaster vos emissions svp ? Ca serait bien de pouvoir écouter ça depuis le boulot !