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The Native Cats, Fauxchisels, Tyrants, Corrections House, The You And What Army Faction, Vaz, Madensuyou, Drive With A Dead Girl, Inheads, Pheromeans, Cellular Chaos, Rectal Hygienics, Death Pedals, Mess O’Reds, Seawhores, Mavo, Beauty Pageant, Dora Maar, Soupcans, Xiu Xiu
01 : The Native Cats : 51 « Démo » Autoprod 2013
Après avoir publié un excellent titre inédit sur une compilation présentant la nouvelle scène d’Hobart en Tasmanie, voici un autre nouveau morceau, extrait de la même session qui a servi de trame à leur troisième album « Dallas ». Il n’avait pas été retenu au final mais le groupe a décidé de le mettre à disposition sur sa page bandcamp et on peut légitimement se demander pourquoi il n’a pas figuré sur le disque car tant mélodiquement que rythmiquement, il est au niveau des morceaux retenus. Une fois de plus leur post punk minimal tout en scansion et émotion fait mouche. Native Cats For Ever !!!
02 : Fauxchisels : fox kill rider « The Shape Of Fauxchisels » Autoprod 2013
Premier ep d’un nouveau groupe anglais influencé par les sonorités post punk et no wave. Boîte à rythme, basse plombée et guitare stridente. Certes la formule ressemble aux débuts de Big Black mais mélodiquement Fauxchisels a plus à voir avec Wire, Liars qu’avec le combo de Steve Albini. Très très prometteur. Si le nom de Big Numbers vous dit quelque chose, foncez !!!
03 : Tyrants : face in a hole/Portland’s dead « Phantom ep » Autoprod 2013
Une boîte à rythme épileptique construit la base de ces deux titres enchaînés sur lesquels percussions et guitares vrillées viennent se greffer en toute impunité. Une démarche punk, des sonorités post punk no wave et un sens aigu de la concision font de ce single une petite perle d’énergie débridée. Nous allons suivre de près ce groupe de Portland qui ne semble pas se prendre au sérieux. Car derrière la bouffonnerie se cache parfois la marque du génie, ce n’est pas les Butthole Surfers qui diront le contraire.
04 : Corrections House : dirt poor and mentality III « Last City Zero » Neurot 2013
Après un ep prometteur, voici le premier album de cette formation américaine formée par Scott Kelly (Neurosis), Mike IX Williams (Eyehategod), Sanford Parker (Nachtmystium) et Bruce Lamont (Yakuza/Bloodiest). Si dans un premier temps, leur single renvoyait aux premiers Swans, Fœtus, ce disque quant à lui sonne un peu trop comme une addition de talents et non comme un groupe avec une identité sonore bien à lui. Un quart du disque tient bien la route, le reste alterne entre imitations laborieuses de post hardcore et remplissage de base. En même temps, c’est un premier album, le second s’il voit le jour sera peut-être plus inspiré.
05 : The You And What Army Faction : there”ll be no caressing tonight baby « Slit, split ep w/ Anemic Royalty » Ghost Armour Record 2013
Après nous avoir subjugués l’année dernière avec un magnifique ep « Silk », ce groupe grec nous offre quatre nouveaux morceaux tout aussi envoutants. Leur musique oscille entre la noise dissonante de formations comme Live Skull, Mars, Health et les atmosphères vaporeuses des premières sorties 4AD. Intrigants, fascinants, leurs titres se dévoilent peu à peu au travers de déviances sinueuses. Il existe une certaine parenté instrumentale avec les Lillois de Drive With A Dead Girl et les Néo Zélandais de Girls Pissing On Girls Pissing. Front Wave maussade mais viscéralement attachante.
06 : Vaz : visiting hours « Visiting Hours » Sleeping Giant Glossolalia Record 2013
C’est avec un véritable plaisir que l’on retrouve ce groupe de Brooklyn dont le batteur et le guitariste officiaient dans les mythiques Hammerhead. Si l’on fait l’impasse sur l’album « Pink Confetti » qui n’est jamais sorti de façon officielle, Vaz en est à son cinquième opus. Leur précédent effort « Chartreuse Bull » avait été une réelle bonne surprise car le groupe avait retrouvé l’intensité rythmique et mélodique des ses deux premiers brillants long formats. Les influences sont les même, le catalogue SST, le son Amrep et une petite dose de post punk mais cette fois-ci le groupe a un peu perdu de son acuité. Les nouveaux morceaux sont moins marquants et en dehors du titre éponyme, peinent à se faire une place au soleil. Petite déception.
07 : Madensuyu : ready I « Stabat Matter » Suyu Makinese Record 2013
Troisième album seulement en vingt ans d’existence pour ce duo belge originaire de Gand. Madensuyu ne bénéficie pas dans notre contrée de la même popularité que d’autres formations du Plat Pays. Pourtant leur indie rock noisy est très inspiré, renvoyant bien souvent aux débuts des Blonde Redhead qu’à Unwound ou aux plus obscurs S. Process. La batterie est inventive et trépidante à souhait et les mélodies à couper le souffle. Une mélancolie tendue et à fleur de peau qui n’aurait pas dépareillée sur le catalogue Touch&Go et qui ferait les beaux jours d’un Merge Record.
08 : Drive With A Dead Girl : desedao « Alma Ata II » Autoprod 2013
C’est lors d’un soundcheck en cie des Berline0.33 que tout a commencé pour moi. Ce groupe lillois avait déjà sorti plusieurs albums mais à chaque fois, je n’arrivais pas à apprécier pleinement leur musique. Et pourtant je partageais nombre de leurs influences (Cold Wave, No Wave, Indie Rock) mais sur chaque titre je trouvais quelque chose à redire soit au niveau de la production ou de l’instrumentation. Lors de leur balance à La Bascule, leur spectre sonore m’avait au contraire ébloui et le concert qui a suivi n’a fait que confirmer ma conversion. Là devant moi, Drive With A Dead Girl m’avait parlé et j’en étais tout retourné. La première écoute de ce nouvel opus m’a replongé dans ce même état d’esprit. Dès les premières notes de basse, j’ai su que cette fois-ci, j’étais du voyage. On y croise d’ailleurs les Sugarcubes, les Sundays, Sonic Youth, The Cure, Kampec Dolores, Xmal Deutschland mais ces compagnons de route ne sont là que pour accompagner le début de cette nouvelle odyssée. Le reste du périple, Drive With A Dead Girl sera votre seul guide. Onirisme noir, décadence mélodique, l’album conduit à la rêverie et au détournement des sens. Des pluies d’arpèges déchirent de temps en temps ces fresques mélancoliques et fragiles. Le quatuor a réussit à utiliser les codes de la New Wave pour proposer une musique aussi référencée que singulière. Mélodiquement le sublime est à portée de main et le chant d’Alexia est cette fois-ci totalement envoutant. Un must absolu en matière de Front Wave et un disque qui n’a pas fini de hanter mes rêveries obscures.
09 : Inheads: trip the light fantastic « ep » Autoprod 2013
Premier single pour cette nouvelle formation originaire de Lille et composée de membres de Berline0.33 et de Drive With A Dead Girl. Le chant de Marion Blasquez évoque par moments la reine Siouxie tandis que l’instrumentation renvoie à la New Wave anglaise des années 80. La force de ces quatre titres est de ne pas sombrer dans le pastiche grâce à de très bonnes lignes mélodiques. La rythmique est encore trop timorée mais on sent un sent un réel potentiel artistique chez ces quatre passionnés de musiques.
10 : Pheromeans: art mist « Art Mist ep » Savoury Days 2013
Ah les Pheromeans !!! Adeptes du son Lo-Fi et des productions à la Billy Childish, ce groupe anglais oscille entre sorties quasi inaudibles et merveilles sonores. Ce nouveau single appartient à la deuxième catégorie et devrait ravir les déçus des dernières productions de The Fall. Quand ils insufflent du post punk à leur garage bricolé, les Pheromeans deviennent aussi essentiels que les Swell Maps
11 : Cellular Chaos : repeat « St » Ugexplode 2013
Un an après vous avoir présenté leur premier ep, voici donc l’album pour cette formation de Brooklyn emmenée par Weasel Walter (Flying Luttenbachers…) qui ne joue pas de la batterie mais de la guitare. Ce disque trouve sa singularité aux confins du noise rock, du free et du post punk. Cellular Chaos m’a plus d’une fois fait penser à une version post punk et plus endiablée des Made In Mexico. Le chant cintré et haut perché d’Admiral Grey n’est pas pour rien dans cette comparaison. Leur musique est très directe et ne s’embarrasse pas vraiment de temps mort. La production est rugueuse et puissante à souhait. L’énergie et la rage des premiers Banshees et Wire est ici passé au vitriol d’Arab On Radar. L’album est très convainquant et ne soufre pas de baisse de régime, bien au contraire. Excellent !!
12 : Rectal Hygienics : cold meat « ep » Diseased Audio 2013
Après avoir publié en 2012 un des tous meilleurs albums de noise rock de ces cinq dernières années, revoici le combo de Chicago avec un tout nouveau single. La haine dans toute sa splendeur est de retour. Une attitude punk nihiliste, un son très Harsh et une musique qui renvoie tout autant aux Brainbombs qu’à Rapeman, tel est le coktail explosif de ce quatuor irrévérencieux. Le disque brille par ses larsens et son agressivité sonore. Imparable !!!!!!!
13 : Death Pedals: apone « The Carvery » Triple Jump/Sonic AnHedonic 2013
Quelle claque !!! Nous avons découvert ce groupe anglais car il partage son guitariste avec les excellents Us Nails. C’est leur premier album et si un jour vous aviez rêvé d’écouter du Hot Snakes interprété par Mc Lusky et joué avec la rage du premier Unsane, votre rêve est enfin exaucé. Les tubes défilent, la production est d’enfer et ce mélange de rock’n roll et de noise rock est tout simplement stupéfiant. Le groupe joue à cent à l’heure sans jamais perdre en intensité. L’ombre des Wipers rôde et ce disque gagne en qualité au fil des écoutes. Il pourrait bien avec un peu de recul bousculer les palmarès des meilleurs albums de 2013.
14 : Mess O’Reds : warm beer « St » Right Wind Comedian 2013
Premier album très agréable pour ce trio originaire d’Hobart en Tasmanie. Les influences sont présentes (Les Savy Fav, Unwound, Pavement…) mais en aucun cas pesantes. Le groupe se cherche encore et c’est cette candeur qui rend le disque si attachant. Le son est encore un peu touffu mais le potentiel mélodique est bien là. On peut aussi songer parfois aux Wedding Present car le groupe aime bien faire rugir les guitares sur des mélopées à fleur de peau.
15 : Seawhores : water or coffee « The Hunt is On B-Side » Amphetamine Reptile 2013
Revoici le projet noise rock du bassiste des Skoal Kodiak, Cody Wiegel. Accompagné de ses fidèles Adam Marx et Charles Gehr, ils ont cette fois-ci demandé à Paul Sanders (Hammerhead), Todd Rittman (US Maple), Ichirou Agata (Melt-Banana), Norman Westberg (Swans) de les accompagner dans leur délire sonore. Quatre morceaux seulement qui oscillent entre Can, les Butthole Surfers et Chrome. Le son est très bon, mettant en relief les différentes aspirations de cette cohorte de musiciens. Le disque par son format court est au final assez cohérent. Un quadruple album devrait voir le jour sous peu.
16 : Mavo : mock my accent « ep » Fixture Rcrds 2013
Premier single pour cette formation canadienne basée à Montréal. Point de post rock savant ou de pop rock grandiloquente. Non ce trio a choisit de jouer de l’indie rock, inspiré par les Chills, Pastels, Pavement et autres The Fall. Excellent gimmick vocal, la pédale de disto au bon moment, un chant nonchalant, ces jeunes gens ont tout compris à l’art du rock désinvolte qui sévissait au début des années 90. Et comme ils ne sont pas manchots en composition mélodique, cet ep inaugural a tout pour devenir culte. Nous vous aurons prévenus…
17 : Beauty Pageant : superplasticizer « Torso » Box Records 2013
Deuxième single totalement renversant pour cette étonnante formation de Newcastle. Leur premier ep était déjà très prometteur mais ce nouvel enregistrement les fait rentrer dans la sphère des groupes les plus excitants du moment. On croirait écouter une version de Silverfish croisant le fer avec James Chance et ses Contorsions. No Wave funky et épileptique absolument renversante. Le groupe joue frénétiquement et n’oublie jamais le groove, le beat afin de maintenir une tension maximum et de ne jamais tomber dans l’esbroufe technique. Un des singles essentiels de cette année 2013
18 : Dora Maar : Anna Karina 1965 « St » Autoprod 2013
Ce jeune groupe écossais cite le label Postcard, les Monochrome Set et les TV Personalities comme références et effectivement on distingue assez bien sur cette première K7 la somme des influences qui ont conduit ces jeunes gens à monter un groupe. Une pop rock, classique, un brin conservatrice, très indie mais terriblement attachante en raison de la passion et de la candeur de leurs chansons. On a parfois le sentiment d’écouter des versions démo de vieux titres oubliés mais Dora Maar qui sait trouver le bon accord de guitare et la bonne mélodie de voix pour ne pas sombrer le pastiche. Et comme ses idoles, il pratique le « Name Dropping » à tout va, truffant ses chansons de références littéraires et cinématographiques
19 : Soupcans : crimes of the future part II « Parasite Brain » A Jackshack / Telephone Explosion 2013
Nouveau single pour ce groupe canadien. Ce morceau est plus orienté Flipper, Pissed Jeans que la majeure partie de leur morceaux qui renvoient quant à eux vers Devo et autres VSS. Ce ralentissement de tempo leur sied à ravir…
20 : Xiu Xiu : stupid in the dark « Angels Guts Red Classroom » Polyvinyl 2014
Quand nous vous avons diffusé ce premier extrait du nouvel opus de Xiu Xiu, nous n’avions pas encore écouté l’album dans son intégralité. C’est désormais chose faite et tout ce qu’on avait supposé s’est trouvé confirmé dès les premières écoutes. Jamie Stewart a réussit à se renouveler en mettant de côté sa passion pour New Order et les Smiths pour réorienter sa musique de manière plus électronique. Terminé les références à ses passions adolescentes. Il a réussit à trouver d’autres gimmicks mélodiques totalement entêtants. Après une collaboration assez moyenne avec Eugene Robinson et un disque rafraichissant de reprises de Nina Simone, Xiu Xiu a repris sa marche en avant, publiant un disque inventif, anxiogène, singulier et fascinant.
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