Podcast: Download (Duration: 1:22:02 — 93.9MB)
Subscribe: Android | Email | Google Podcasts | RSS
Cherry But No Cake,The Feeling of Love, Burn in Hell, Birth, Noem, Ghostlimb, Josh T. Pearson, Papaye, Thank God, K-Branding, Hoquets, Battles, Deafheaven, Liturgy, True Widow, Designer Drugs, Let’s Wrestle
01 : Cherry But No Cake : on the other side “Unveiling” Katatak 2011
Le disque du printemps ni plus ni moins !!!!! Le deuxième album de ce groupe anglais est un véritable petit bijou d’indie rock. Ils ont réussi à composer le chaînon manquant entre les premiers Dinosaur Junior et Pavement. Les influences sont indéniables mais Cherry But No Cake ne baisse pas les yeux le long de ces 9 neuf titres. A n’en pas douter, on assiste à l’éclosion d’une nouvelle référence en la matière comme ont pu l’être Built To Spill ou Halo Benders à leur époque. Excellent !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
02 : The Feeling of Love : 666 blank girsl “Dissolve Me” Born Bad 2011
Si le premier album de Cheveu pour Born Bad a su garder un son personnel et percutant, la nouvelle sortie des Feeling of Love suscite plus d’interrogations. Les compositions lorgnent de plus en plus vers le Velvet Underground (là n’est pas le problème) mais la production de l’album est véritablement déficiente. Le son est lisse, le tout manque de grain et j’ai la désagréable impression d’écouter une version édulcorée du dernier album des Crocodiles. On va donner du temps au disque mais on ne peut ignorer le malaise ressenti aux premières écoutes.
03 : Burn in Hell : idiot ship “Spiderfightcatwaterhate” Beast Record 2011
Excellente initiative pour le label rennais d’offrir une sortie vinyle au premier album de cette formation australienne, passé relativement inaperçu l’année dernière. Si les ambiances à la Tom Waits, Firewater, Motherhead Bug vous sont familières, foncez donc découvrir ce mélange de swamp rock et de cabaret New Yorkais. La grande classe !!!!
04 : Birth : 100 year dog “st” Dead Beat 2011
Voici venir un nouveau groupe de Chicago qui connaît son abécédaire noise sur le bout des doigts (Rapeman, Butthole Surfers, Glazed Baby) et qui rejoint la cohorte des nouvelles formations noise Us qui revisitent et modifient, selon leur plaisir, les règles en vigueur au début des années 90. Plus direct que les Grids, plus concis qu’un Drunkdriver mais tout aussi passionnant que les Big Black Cloud. Seul bémol, la production Lo Fi est un peu juste par moments.
05 : Noem : eggs « st » Static Age Music 2011
Alerte rouge en provenance de Berlin et merci Perte et Fracas pour l’information. Ce premier ep est tout simplement incroyable par sa production et son écriture. Quatre titres qui redéfinissent à eux seuls l’axe Jesus Lizard-Killdozer au travers d’un son dantesque et stupéfiant. Avec Otto, Noem va marquer les esprits dans les semaines à venir, voire même les deux ou trois prochaines années, c’est tout le mal qu’on leur souhaite
06 : Ghostlimb : asphalt « Infrastructures » Vitriol Records 2011
Après 2 albums assez remarquables en matière de HxC crust à la His Hero is Gone, Cathharsis, 2 splits dont un avec Zann les californiens de Ghostlimb reviennent avec un intense troisième album (une reprise de leatherface assez surprenante à la fin).
07 : Josh T. Pearson : woman when i’ve raised hell (electric version)
Nous, on ne fait pas comme les autres émissions. On passe une version plus courte et amplifié d’un morceau du dernier album de Pearson. En concert samedi à la chapelle du conservatoire avec Lisa Germano.
08 : Papaye : la sueur “La Chaleur” Africantape 2011
Premier album plus que convaincant pour cette nouvelle formation comprenant des membres de Room 204, Komandant Cobra et Pneu. Papaye offre une relecture pertinente d’un rock noise rythmique jadis perpétué par Oxes, Six Horse, American Heritage. Les influences sont claires mais cette « Chaleur » ne tombe jamais dans la redondance grâce à des gimmicks redoutables et efficaces.
« Le groupe ouvrira la belle soirée Africantape du 28 Avril à Rennes au Jardin Moderne en compagnie on le répète de Big’n et d’Oxes. »
09 : Thank God : cash mere « Ice/Age » Exotic Fever 2010
On avait un peu perdu de vue ce combo américain formé par des anciens Guyana Punch Line. Je vous renvoie chez PEF pour mieux vous familiariser avec la genèse de Thank God. Ce nouvel album sorti en fin d’année dernière fait véritablement parler la poudre, télescopant dans un même morceau des éléments punk noise, crust, free, ambiant, le tout avec une maestria sans égale. On peut évoquer un Minor Threat reprenant Brian Eno avec le savoir faire d’Orchid ou d’Inhumanity. Superbe déflagration noise qui ne doit en aucun cas passer inaperçue.
10 : K-Branding : gefahr “Alliance” Humpty Dumpty 2011
On attendait avec impatience le nouvel enregistrement de cette formation belge qui revisite à sa manière les friches industrielles exploitées naguère par Test Dept ou Raksha Mancham. La répétition fait œuvre et le silence découpe des syllabes tribales et dissonantes. A l’instar des Neptunes, K-Branding réussit à construire une œuvre intense et passionnante sur les décombres musicaux du monde industriel. Splendide et trippant !!!!
11 : Hoquets : Brussels is the “Belgotronics” Crammed Disc 2011
Nous vous avions vantés les mérites du premier single de Hoquets, nouvelle formation fomentée par le désinvolte « Le Ton Mité ». A l’instar de Beck ou de Buck 65, Hoquets joue avec les codes du Hip Hop et de l’Electro pour créer un univers folk insolite et intriguant. Le groupe propose une vision poétique et musicale des préoccupations politiques de le Belgique d’aujourd’hui au travers de scénettes irrésistibles et surréalistes des traditions du plat pays. Ce premier album risque fort d’attirer les suffrages du monde de la pop et si le groupe confirme sur scène sa singularité sonore, Le Ton Mité et ses deux acolytes pourront accéder à une reconnaissance plus large, à l’instar d’un Philippe Catherine .
12 : Battles : africastle « Glass drop » Warp 2011
Le premier maxi de Battles était vraiment très très bon. Le groupe redonnait un second souffle à une musique instrumentale boursouflée de post rock. Leur formule n’était pas nouvelle puisqu’ils avaient largement puisé dans le répertoire de Trans Am pour définir leur spectre musical. Désormais, après un premier album passable, le groupe a perdu de sa splendeur, dépassé par le dernier Trans Am justement ou le maxi d’Aucan « DNA ». Le disque s’écoute mais n’arrive jamais à attirer l’attention, hormis peut-être ce morceau inaugural
13 :Deafheaven : language game “Road to Judah” Ultrarecords 2011
Premier album pour ce groupe de San Francisco qui n’est pas sans rappeler Wolves in the Thrones Room. Mix de black metal et de post rock
14 : Liturgy : tragic laurel “Aesthetica” Thrill Jockey 2011
Plein les yeux, plein les oreilles !!! Près de 11 ans après la sortie d’ « In The Eyes of God » de Today is The Day, le black metal s’est enfin décidé à explorer les versets sonores de cette bible sonique. Il suffisait de lire entre les lignes pour faire évoluer les genres. Cet album de Liturgy insuffle du Noise Hardcore (Inhumanity, …) dans les bronches d’un Black Metal électrisant. Il y a de fortes chances pour que de nombreuses formations s’inspirent délibérément dans les mois et années à venir de ce nouveau manifeste sonore. Enivrant !!!
15 : True Widow : jackyl “As High as the Highest Heavens and from the Center to the Circumference of the Earth” Kemado 2011
On attendait avec impatience le deuxième album de ce groupe texan, auteur d’un superbe premier album inspiré par les Melvins, Low et Mazzy Star. La formule n’a pas évolué mais le trio est véritablement touché par la grâce au niveau mélodique. Cette combinaison si particulière de Sludge et de pop velvetienne atteint ici sa quintessence. Impossible de ne pas succomber au charme vénéneux de ces rythmiques répétitives et lancinantes qui embaument parfaitement des harmonies ensorcelantes. Putain de disque de trip !!!!!!!!!
16 : Designer Drugs : dead meat « Hardcore Softcore » Ultrarecords 2011
1er album du duo new yorkais avec des singles dans la poche, on n’est pas si loin des Bloody Beetroots et autres Toxic Avengers. Le morceau « Tonnerre de Feu » de l’émission
17 : Let’s Wrestle : In dreams part II “Nursing Home” Full Time Hobby 2011
L’un des groupes les plus mésestimé du moment dans la sphère de l’indie rock. Voire au-delà si l’on se réfère à la chronique maladroite et imprécise dans le dernier N° de Noise de leur précédent album « In the Court of the Wrestling Let’s » sorti en 2009 et réédité l’année dernière avec en complément un deuxième disque de reprises et de démo. Let’s Wrestle est un pur groupe de branleurs et ça les a fait bien marré de rééditer leur album, un an à peine après sa sortie et agrémenté de bonus, histoire de se moquer de toutes les rééditions actuelles qui couplent une version remasterisée du disque originel avec des lives ou des démo, le plus souvent très dispensables.
Ce groupe formé en 2005 a été repéré très vite par le mythique label « Marquis Cha Cha » et a contribué avec Art Brut, Maximo Park, The Rakes à redorer le blason de la pop rock anglaise. Seulement voilà, Let’s Wrestle est un groupe totalement ingérable qui s’attire les foudres des formations avec lesquelles elles partagent l’affichent. On ne compte plus le nombre d’histoires de vol de matos, de bières et j’en passe. Aucun label n’a voulu sortir en 2066 leur premier album car le groupe allait avoir du mal à aligner plus de cinq concerts d’affilée sans un détour par la case prison. Aussi trash que les Television Personalities et bien plus bordéliques que les Libertines.
En 2008, sur un coup de tête, ils réenregistrent leur disque et réarrangent certains morceaux. Le résultat est sympathique mais on préférait l’ambiance des 45 tours et des enregistrements de 2006-2007 d’où le côté bancal de l’album.
Let’s Wrestle est un pur groupe indie, qui rêve d’Amérique en flânant dans Camden. Halo Benders repris par les Buzzcoks, Pavement en mode Jam, Modern Lovers sous l’influence de The Fall. Le chant n’est jamais juste, les passages son clair-saturation sont parfois délicats mais le charme opère grâce à une candeur mélodique totalement désarmante. Cette innocence et ce je m’enfoutisme, propre aux orfèvres de l’indie rock irrigue à nouveau ce nouvel album. Merge et sa toujours très pertinente capacité d’écoute s’est empressée de les signer en licence. Elle ne les a pas intégrés à son catalogue pour faire un coup commercial mais bien pour enrichir artistiquement son superbe catalogue indé. Allez bonne écoute !!!!!!!!!!!!²
nous sommes l’alpha et l’omega
we are your father and your mother!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
wow ! une référence à Raksha Mancham… mais quel âge avez-vous donc ? 🙂