Pink Playground, Weekend, Human Pontiac, PJ Harvey, The Psychic Paramount, Pneu, Tyler the Creator, Robert William Pedro, The Good Damn, Liturgy, Josh T Pearson, Tim Hecker, White Suns, Los Llamarada, Shapes Have Fangs, Ulterior, The Tall, La Femme, Eleventh Dream day
Podcast non disponible, fuck the bug, désolé (no podcast for this show, sorry)
01 : Pink Playground : a man alone (John Barry RIP) “beko Andrea” Beko 2011
Très chouette morceau du combo mené par Tara et James, responsables du micro label Free Loving Anarchist. Evocation Front Wave en mode Lo Fi du génial John Barry, disparu le 30 janvier 2011. Merci Beko pour cette nouvelle excellente compilation !!!!
02 : Weekend : youth hants “Sports” Slumberland 2011
Cette formation de San Francisco pratique un shoegazing de bonne tenue, entre Ride, Slowdive et Women. Les guitares cisaillent une mélancolie indolente et lascive. Un ton en-dessous néanmoins de leurs concitoyens de Tamaryn
03 : Human Pontiac : beak “beko Andrea” Beko 2011
Notre titre préféré de la dernière compilation « Beko ». Human Pontiac est le projet d’Adam Malec, l’un des deux protagonistes du Procedure Club. Il nous offre ici une petite merveille de Front Wave dissonnante intégrant les rayures des Liars au prisme de Joy Division.
04 : PJ Harvey : the words that maketh murder “ Let England Shake” Island 2011
Comme d’habitude avec un nouvel album de PJ harvey, les deux premières écoutes ont été décevantes et puis, peu à peu, ses nouvelles chansons se sont greffées à mon cortex pour envahir en deux semaines mon spectre musical. Ce neuvième album marque un retour à un format rock. L’orchestration est simple et directe soulignant avec habilité des compositions entêtantes. Chapeau bas, une nouvelle fois !!! Probablement son meilleur enregistrement depuis « Is This Desire ».
05 : The Psychic Paramount : N6 « II » No Quarter 2011
Le premier album de ces anciens Laddio Bolocko m’avait laissé de marbre. Le deuxième volet de leur fresque sonique m’a, quant à lui, conquis dès la première écoute. La production est dantesque et leur relecture du Kraut Rock est des plus pertinentes. Le charme opère et ne se dissipe qu’au bout de passionnantes joutes psychédéliques au cours desquelles Helios Creed croise le fer avec Neu ou This Heat pour s’emparer d’un trône inaccessible.
06 : Pneu : highway to health “Highway to Health”Head Records 2011
Don Caballero, Oxes, Lightning Bolt ont connu leur heure de gloire ces deux dernière décennies. Au tour de Pneu désormais d’attirer l’attention et de monopoliser les regards. Ce deuxième album emporte tout sur son passage. La production assurée par Kurt Balou met parfaitement en valeur leurs nouveaux morceaux : brûlots incendiaires d’un rock’n roll débridé et dérangé. Pneu réussit à faire respirer ses compositions pour mieux indexer ses poussées de fièvre. La grande classe !!!!!
07 : Tyler The Creator : yonkers « Goblin » XL 2011
Premier extrait dès plus réussis pour l’album à venir d’un des membres du collectif hip hop Odd Future. Difficile de ne pas songer au croisement de Tricky et d’AntiPop Consortium.
08 : Robert William Pedro : holidays “Je t’avais dit de tourner à gauche” Range Ta Chambre 2011
Nouveau combo rennais éphémère né grâce au quatrième volet de la série « Fais chanter tes copines ». Le principe est clair, le label réunit autour d’un verre chanteuses amatrices et confirmées, musiciens éclairés et volontaires. On met le nom de tous les participants dans un bocal et une main innocente désigne au tirage au sort des duo ou trio qui devront enregistrer un morceau publié ensuite sur une compilation. La chanteuse de La Corda accompagnée par le timbre ombragé de Fred (comédien dont on peut ici voir le grand talent) a rencontré l’univers de NikhöMëh (Shtok, DPU…) pour composer et interpréter une merveilleuse ballade entre les Bad Seeds, Calexico et Lee Hazelwood. Superbe !!
09 : The Good Damn : anger « I can Walk with my Broken Leg” PWL 2010
On reste dans le Swamp avec ces anciens Mary Poppers qui offrent une magnifique relecture du Gun Club et de Sixteen Horse Power. Les influences sont évidentes mais pas trop gênantes grâce à un talent de composition au dessus de la moyenne. Le groupe était en concert sur Rennes le vendedi 18 Février au Mélody Maker et c’était une putain de soirée !!!
10 : Liturgy : high gold “Aesthetica » Relapse 2011
Près de 11 ans après la sortie d’ « In The Eyes of God » de Today is The Day, le black metal s’est enfin décidé à explorer les versets sonores de cette bible sonique. Il suffisait de lire entre les lignes pour faire évoluer les genres. Nous ne connaissons que cet extrait du nouvel album de Liturgy, mais ce titre est fabuleux, insufflant du Noise Hardcore (Inhumanity, …) dans les bronches d’un Black Metal électrisant. Grisant!!!
11 : Josh T Pearson : drive her out “The Last of The Country Gentlemen” Mute 2011
Le retour du Josh, l’ancien leader des Lift To Experience pour un album onirique de folk hanté. Quelques longueurs sur cet opus qui recèle néanmoins quelques instants d’éternité apaisée.
12 : Tim Hecker : the piano drop « Ravedeath 1972 » Kranky 2011
Somptueux sixième album pour Tim Hecker. Voyage intriguant dans des contrées explorées naguère par Labradford. Une contemplation extatique des plus enivrantes.
13 : White Suns : skin deep « Waking in the reservoir » Ugexplode 2011
On avait suivi avec attention les premiers pas de ce combo de Brooklyn édités sur K7 et CD-R depuis 2008. Load Record et Skin Graft étant en perte de vitesse, les White Suns ont préféré sortir ce nouveau mini album sur la label de Weasel Walter, s’assurant au passage la présence de Ben Greenberg (Z’s)à la production. Souvent comparés aux Drunkdriver, Twin Stumps, les White Suns opèrent désormais au grand jour grâce à un son ample et distordu qui les rapproche plus de formations comme Whitehouse, Headbutt, DAF. Le disque est tour à tour exigeant, éreintant, rageur et passionnant. Une œuvre au noir, hantée par la haine, manifeste d’un noise rock rageur qui cherche dans les limbes de la musique industrielle une fenêtre sur l’avenir.
14 : Los Llamarada : current “Restless Light ep” SS Records 2011
Lester Brome : « Los Llamarada sont mexicains et sont adeptes d’un blues punk assez psyché, le son est crade à souhait, ce qui ne veut pas dire que les mexicains ne se lavent pas, ne me faites pas dire ce que je ne pense qu’à moitié »
15 : Shapes Have Fangs : shapes theme/only blood “Dinner in The Dark” Reverberation 2011
Shapes Have Fangs était le backing-band de Sky Saxon lors des derniers mois précédant la mort de l’ex-Seeds. Surf et larsens accompagnent ce premier album sous obédience Velvet-Mary Chain.
16 : Ulterior : big city black rain “ Wild in Wildlife” Speed Records 2011
Un nouvel extrait du premier album à venir d’Ulterior, le combo anglais le plus tendancieux depuis la création des Sisters of Mercy. Ils nous offrent cette fois-ci une facette plus pop qui me rappelle les premiers That Petrol Emotion. On attend le disque avec impatience.
17 : The Toll : seclusion “st” Youth Attack 2011
Black Métal, Hardcore et souffrance sont au menu du premier album de The Toll. On peut songer à du Arts en pleine dépression.
18 : La Femme : sur la planche « Le podium #1 » Third Side Records
Il était plus que temps de vous diffuser via notre instant « Supercopter » le premier maxi de cette formation parisienne qui revisite avec élégance Taxi Girl, Eli & Jacno. Le pendant Front Wave des Liminanas.
19 : Eleventh Dream Day : satellite « Riot Now » Thrill Jockey 2011
Un extrait qui donne envie d’y croire!!!!!!! Cette formation de Chicago avait fait le vœu pieu de concilier Devo et les Modern Lovers. Le temps de trois albums faramineux, « Prairie School Freakout » en 1988, « Beet » en 1989 et « Borscht » en 1990, le groupe avait relevé haut la main ce challenge, devenant une référence musicale au même titre que les Feelies, REM, Certain General. Plus sombre et aventureux que ces derniers, ils n’ont bénéficié que d’un succès d’estime hors des Etats-Unis (Merci encore à Nineteen et aux Envahisseurs, les deux premiers fanzines hexagonaux à en avoir parler). Bastro, Slint, Bitch Magnet, Galaxie 500 ont su trouver leur voie au travers des méandres calcinés de leur mélancolie dissonante et latente. Et puis vinrent les années 90 et la panne d’inspiration. Ils ont continué à sortir des disques dans les années 2000, sans grand intérêt et puis surgit dans la blogosphère une rumeur folle : Eleventh dream Day aurait retrouvé la grâce de ses débuts. Ce titre tend à confirmer ce minibuzz et si tout l’album est du même niveau d’intensité, nous saurons accueillir ces fils prodigues à leur juste mérite.
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