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Faust, Saitam, Enablers, Haedwax, Berline0.33, Ampere, Dead Like Me, Thurston Moore, Zann, Psykick Lyrikah , Mnttab, The Forgetters, The UFO Club, Las Kellies, Drug Mountain
01 Faust : tell the bitch to go home “Something Dirty” BureauB 2011
Quel morceau, bien plus excitant et réussi que la discographie réunie de Beak et de Fujiya & Miyagi. Faust connait actuellement une double existence, toute aussi légitime l’une que l’autre. La première menée par Hans-Joachim Irmler, responsable l’année dernière d’un album en demi-teinte et la seconde initiée par Jean-Hervé Péron et Werner Zappi Diermaier qui est responsable de ce « Something Dirty ». Ces protagonistes s’entendaient pourtant assez bien en 1971 pour fonder Faust, une formation souvent comparée à Can et associée au Krautrock mais qui préfigurait l’arrivée imminente du Post Punk. Je ne saurai trop vous recommander l’écoute intensive de leurs cinq premiers album mais revenons en 2011, soit trente ans après la création de cette hydre bicéphale. Ce disque est stupéfiant, renouant avec le brio d’antan de leurs collages sonores sans tomber dans l’autocitation. L’apport de James Johnson (Gallon Drunk, Bad Seeds) et de Geraldine Swayne (Benders) irriguent d’une sève incandescente leur vision déviante du pop rock. Etonnant de fraicheur et détonnant d’inventivité. Tout l’inverse du dernier Gang Gang Dance.
02 : Saitam : I wait « Facteur Seul » L’autre Idée 2011
Même si l’association « L’autre Idée » n’a pas toujours les idées claires en fin de soirée, on salue bien bas leur volonté de sortir un disque de Saitam, agitateur et bienfaiteur de la scène musicale rennaise depuis de très nombreuses années. En marge de We Only Said, Saitam a composé et enregistré plus ou moins en solitaire la grande majorité de ce premier album. Entre l’inconscient du « Remué » de Dominique A et les vestiges de la scène noisy pop, Saitam a su dessiner un spectre musical intriguant et inquiétant. L’artwork signé par le dessinateur Nylso est de toute beauté et je ne me lasse point d’écouter ces vignettes sonores imparfaites et oh combien touchantes.
03 : Enablers : no no gently “Blown Realms Stalled Explosions” Exile on Main Stream 2011
Le retour du groupe de San Francisco, l’une des formations les plus passionnantes de ces dernières années. Enablers possède une écriture unique, élaborée autour des spoken Words de l’écrivain Pete Simonelli. Le paradigme musical oscille entre Slint, June of 44 (Doug Sharin les a d’ailleurs rejoint définitivement) et Oxbow. Finesse et subtilité sont les maîtres mots de l’univers d’Enablers. Un point plus onirique que son prédécesseur « Tundra », ce nouvel album voit le groupe emprunter des chemins de traverse pour mieux illustrer sa vision de la mélancolie. Les guitares me rappellent Echo & The Bunnymen à plus d’un titre et je me laisse embarquer une nouvelle fois par leurs envies d’ailleurs. A noter qu’ils seront en concert sur Rennes à La Bascule le jeudi 20 Octobre. A vos agendas.
04 : Headwax : friction « démo » Autoprod 2011
Un grand merci à Thierry et son webzine « Noise ®’Us » pour nous avoir mis la puce à l’oreille sur Headwax, jeune trio toulousain inspiré par Scul Hazzard, Glazed Baby et Rapeman. Le son manque encore de densité mais les intentions sont bien là. Le chant est à la hauteur de leurs ambitions et on attend avec impatience la sortie imminente de leur premier album. A suivre de très très près.
05 : Berline0.33 : painkillers & neonlighting “Planned Obsolescence” Katatak 2011
Et une nouvelle sortie d’exception pour le label Katatak (Ntwin, Cherry But No Coke). On avait bien aimé le premier ep de cette formation basée sur Lille mais je ne sais pas trop pourquoi, on n’attendait pas trop leur album. Des bouts de concerts visionnés sur Youtube et une vague impression que Berline0.33 allait verser très bientôt dans une Front Wave sans grand intérêt. L’avantage de ces présomptions dénuées de tout fondement, c’est qu’elles nous ont mis Lester et moi dans les conditions idéales pour prendre une baffe mémorable dès la première écoute. Le groupe a densifié son propos et sa production. Le son est hallucinant, mettant en relief des compositions habitées et hallucinées. Les influences sont latentes : Killing Joke, Doppler, Deity Guns, Scratch Acid.. Mais le groupe a su trouver son identité sonore et nous offre sur un plateau l’un des grands disques de noise dissonante de ces dernières saisons. Ils ont réussi là ou d’autres lillois s’étaient cassé les dents : Gomm
06 : Ampere : escapism part II “Like Shadows” No idea 2011
Ce groupe, formé par Will Killingsworth (Orchid, Buckett Full of Teeth..) continue depuis 2002 son petit bonhomme de chemin, distillant un mélange de rock’n roll et de post hardcore. Ce nouvel album, 15 chanson en à peine 17 minutes, séduira les quelques fans inconditionnels du groupe. Quant aux autres pas la peine de s’y attarder.
07 : Dead Like Me : toi et le monde “st” left Hand records 2011
Ce trio de Pau qui comprend l’un des guitaristes de Basement tire son épingle du jeu avec ce maxi qui oscille entre Unsane et Botch. Le son est massif et on n’a pas vraiment l’occasion de s’ennuyer le temps de ces deux morceaux.
08 : Thurston Moore : myna loy “Demolished Thoughts” Matador 2011
Lester Brome : « En voilà un à qui on peut (presque) faire confiance les yeux fermés pour peu qu’on ait les oreilles grandes ouvertes, Thurston Moore. Echappé de la jeunesse sonique, il livre un album acoustique produit par Beck, à la fois planant et mélancolique comme sur ce titre, l’un des points culminants du disque.
09 : Zann : You Are Like A Dog Without A Leash To Guide Your Feet “ep” Adagio 2010
Ce groupe allemand continue de revisiter avec brio selon SebHache le Hardcore des années 90, celui porté porté par Unbroken, Acme, Rorschach….
10 : Psykick Lyrikah : personne « Derrière Moi » Idwet 2011
Lester Brome : Un disque sombre et glacial comme peut être le monde dans lequel nous vivons. Les textes d’Arm donnent une force incroyable à l’album, tout simplement parce que le garçon sait écrire (ce qui dans le hip hop français est suffisamment rare pour être signaler). Ses mots sont d’une lucidité effrayante et servis par un flow où l’auditeur n’est pas obligé de tendre l’oreille pour comprendre ce qui se dit, ce qui change également de tous les comiques troupiers dont le seul but est d’aligner le plus de mots possibles à la seconde…. Un album qu’il vous faut écouter au plus vite!
11 : Mnttab : bad things “Vaphorizer ep” Noiseland 2011
Cet ancien membre des Bastard Kestrel, désormais basé à Melbourne nous sort son deuxième ep. La musique d’Mnttab est très proche de son précédent groupe. Comme quoi même à 50 ans, on peut encore avoir envie d’en découdre et de triturer la matrice du rock’n roll dans tous les sens. Une basse répétitive et suave accompagne des guitares stridentes et les scansions hantées d’un chanteur en mal d’amour. Tout aussi bordélique et jouissif que les Bastard Kestrel (l’une des formations anglaises les plus appréciées par Arab On radar).
12 : The Forgetters : too small to fail “ep” Too Small To Fail 2011
On reste dans le papy blues avec le nouveau projet de Blake Schwarzenbach (Jawbreaker, Jets to Brazil). SebHache a dit tout le bien qu’il en pensait. On lui a dit tout le mal qu’on en pensait. A vous de voir.
13 The Ufo Club : be my baby “The UFO Club/Night Beats – Split 10” Reverberation 2011
Une collaboration récréative entre Lee Blackwell des Night Beats et Christian Bland des Black Angels. Une reprise sucrée, salée des Ronettes.
14 : Las Kellies : bling bling “st” Crang Records 2010
Ces trois argentines seront bientôt sur Rennes le vendredi 27 mai à La Bascule pour défendre leur post punk à la Slits, ESG. On a très hâte de se trémousser sur ces irrésistibles machines à danser. Un concert « Supercopter ».
15 : Drug Mountain : you’re eating it “compilation Gutterth Records Vol3” Gutterth Records 2011
Terrible titre de ces tarés de Texans qui après un premier ep remarqué ici bas nous livre une véritable ode à la débauche. Comme si Père Ubu croisait le fer avec les Butthole Surfers sous le regard lucide de Roky Erickson.
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