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James P. Honey, The Martha’s Vineyard Ferries, Disasteratti, Black Hearted Brother, King Dude, Sex Snobs, Jail Solidarity, Io Monade Stanca, 202 Project, Lustmord, Art Mélody, God Of Sex, Leg Lifters, The Superman Revenge Squad Band, Goddard, [Kataplismik], Ed Askew, Great Falls, Monogamy Party
01 : James P. Honey : how to build an ark « split ep w Les Swashbuckling Napoleons » Mism Record 2013
Un très joli morceau en solo pour le chanteur des Band Of Buriers. Les obsessions musicales sont toujours les même, Tim Harding et bien entendu Leonard Cohen. La seule différence avec les autres projets folk du même style, la très grande qualité de son songwriting.
02 : The Martha’s Vineyard Ferries : she’s a fucking angel (from fucking heaven) « Mass.Grave » Africantape 2013
Retour aux affaires pour ce projet du Massachussetts monté par Elisha Wiesner, épaulé par Bob Weston (Shellac..) et Chris Brokaw (Come…). Après un premier ep passé trop inaperçu comme le soulignait justement Bilou de Nextclues, le trio nous revient avec un mini lp et sept nouvelles chansons. Musicalement, le ton n’a pas changé, le groupe continue d’explorer une certaine forme d’indie rock us, quelque part entre Built To Spill, Hüsker Du et Sebadoh. Cette chanson est une merveille du genre avec une mélodie renversante. Les Ferries ne cherchent pas à inventer quoique ce soit mais ils jouent avec leur cœur, réussissant ainsi malgré le poids des années à proposer une certaine innocence sonore. Les autres titres sont des plus réussis, seul bémol, le son du disque est assez moyen, un comble pour Bob Weston. Si vous avez adoré Ventura, vous ne pouvez pas passez à côté de ce disque.. Une nouvelle très bonne sortie pour Africantape..
03 : Disasteratti : rolling blackouts « Cerebral Hack Artis » Learning Curve 2013
Excellent retour également pour ce groupe américain auteur d’un premier album prometteur sorti en 2011 « Transmissionary ». Disasteratti jouait alors un noise rock tendu à tendance math. Cette fois-ci, ils ont délaissé les formules mathématiques pour se tourner vers des riffs très rock’n roll mais toujours délivrés avec une optique noise. Le résultat est très efficace à l’image de ce morceau en tout point fabuleux. On peut songer au répertoire de Black Keys revisité par Unsane. Le son est dantesque mettant parfaitement en relief leur énergie incandescente. Super disque !!!
04 : Black Hearted Brother : this how it feels « Stars Are Our Home » Slumberland/ Sonic Cathedral 2013
SebHache : « Pop psyché concoctée par Neil Halstead de Slowdive et Mark Van Hoen de Seefel. Une musique dans l’air du temps, agréable, passéiste et rétro futuriste. Bientôt à la Route du Rock à mon avis ».
05 : King Dude : pagan eyes over german skies « Split ep w Urfaust » Van Record 2013
SebHache : « Nouveau très chouette single pour le Dude toujours dans une ambiance crépusculaire hantée par un folk gothique. A noter qu’il a décidé de réenregistrer ses compositions en formule groupe rock’n roll et le résultat est très décevant »..
06 : Sex Snobs : king of the jungle « Démo » Autoprod 2013
Lester Brome : « Un groupe tout jeune qui nous vient d’Oakland, la même ville qu’Enablers près de San Francisco. C’est cool, je vous fait un cours de géo.. Musicalement, le groupe délivre une musique noise endiablée, presque dansante avec une guitare frétillante à la Chinese Stars ».
07 : Jail Solidarity : cries & hues « St » Autoprod 2013
Quel titre à la limite du doom mais avec toute l’intensité de Dazzling Killmen ou de Playing Enemy mais sans les cassures rythmiques.L’une des grosses découvertes du moment !!!! Le groupe nous vient de Washington et propose un noise rock écorché, inspiré aussi par des groupes comme Live Skull ou les premiers Sonic Youth. Ce single impressionne par la puissance du son. Les guitares déchirent véritablement l’espace et le résultat est vraiment saisissant. Ce trio alterne chant masculin et féminin et lorsque ce dernier prend le micro, il n’a rien à envier à celui de Lydia Lunch ou de Courtney Love période « Pretty On The Inside ». Le potentiel est immense même si les titres se ressemblent encore un peu trop… Il est inconcevable qu’aucun label à ce jour ne leur ait encore proposé une sortie vinyle. Même si cette formation ne ressemble en rien à Distorted Pony, j’ai ressenti la même impression que lors de ma première écoute de « Punishment Room ». Allez savoir pourquoi !!Attention, il va falloir compter avec Jail Solidarity.
08 : Io Monade Stanca : telefilm « Three Angles » A Tant Rêver Du Roi 2013
Un extrait du deuxième album du trio italien autant inspiré par les délires prog d’un King Crimson que par les cavalcades soniques des premiers Deerhoof. Le groupe s’est produit le mercredi 25 septembre à la Bascule et le concert était terrible, la preuve par l’image.
09 : 202 Project: 5PM « Disco Quake» Autoprod 2012
Un titre du dernier album en date du 202 Project, one man band Front Wave de Saint Etienne qui nous a délivré un set touchant après la prestation engagée des Io Monade Stanca.
10 : Lustmord : y gair « The Word As Power» Blackest Ever Black 2013
Un véritable évènement !!! Lustmord, pionner de l’ambiant tendance dark après plus de 100 albums instrumentaux a décidé pour une fois d’habiller ses infra basses de chant féminin. Le rapprochement avec Dead Can Dance, Eyeless In Gaza ou This Mortal Coil est inévitable. Le disque est assez réussi. Sa musique n’est pas dénaturée et on se perd volontiers dans ses rêveries sombres. Un disque que je vous conseille d’écouter la nuit.
11 : Art Mélody : yamb sabaab « Wogdog Blues » Tentacule Records 2013
Lester Brome : « Ma grosse découverte du moment.. Troisième album pour ce rappeur Burkinabé, produit par le bordelais Redrum, masterisé par Dave Cooley de Stones Throw Record. Son histoire perso est tout simplement incroyable mais je vous la raconterai prochainement. Musicalement, on a affaire à du hip hop sobre, sombre, parfois électro et très créatif. Ce disque a été édité à 200 exemplaires, foncez putain !!! ».
12 : God Of Sex : it’s summer bitch « France 911 » Worldend 2013
Lester Brome : « Une belle cochonnerie Front Wave dont on raffole dans cette émission. Texte putassier, rythme endiablé, une tuerie du dancefloor. Mais qu’elle est bonne cette compilation !!! ».
13 : Leg Lifters: eat cake, lose weigh « ep » 31G 2013
SebHache : « Retour de « L’Instant Tonnerre de Feu » avec le nouveau single du projet électro acid de Justin Pearson (Retox, Swing Kids..) et de Nathan Joyner. Rien de neuf mais ce morceau est des plus efficaces pour se déhancher en fin de soirée ».
14 : The Superman Revenge Squad Band : a funny thing you said « There Is Nothing More Frightening Than the Passing of Time » Audio Antihero 2013
The Superman Revenge Squad Band est le projet musical du londonien Ben Barker. Pour l’instant, ses disques étaient plus ou moins enregistrés en solo et sonnaient très Anti-Folk. Afin de ne pas refaire une nouvelle fois le même disque, il s’est entouré cette fois-ci d’un véritable groupe et a enrichi son orchestration (sax, piano, accordéon…). Ce changement de direction musicale le propulse de la sphère de musicien potache à celle plus envieuse de putain de songwriter… Cet album est tout simplement incroyable, donnant une bouffée d’air frais à une certaine forme de pop anglaise qui n’est pas sans évoquer le meilleur des Band Of Holy Joy, Housemartins, voire même Madness et les Kinks. La mélancolie inonde des compositions entêtantes et oh combien touchantes, délicatement orchestrées. Un musicien touché par la grâce et un disque pop important de cette année.
15 : Goddard : midwest 95 « Split ep w Giraffes ?Giraffes ? » Boiler Room Recording 2013
Un titre parfait qui oscille entre Uzeda, Polvo et les Shipping News. Je ne sais pas pourquoi mais cette fois-ci, Steve Albini a enfin fini par refaire du bon boulot. On dirait qu’il a vraiment aimé ce quatuor anglais, réussissant à capter la dynamique du groupe et à mettre en évidence leur force mélodique. Goddard n’en n’est pas à son coup d’essai mais ce split ep est ce qu’ils ont sorti de mieux pour l’instant. Ce morceau est vraiment obsédant, avec une mélodie imparable et un final le poing levé. Le chant féminin très indie passe très bien après deux, trois écoutes.
16 :[Kataplismik] : rêve dénué de sens « Apparence » Fingerprint 2013
Le duo rennais a mis entre parenthèse son goût pour le post rock électrique. En effet, ce nouvel enregistrement fait la part belle aux guitares classiques et acoustiques. Piano, trompette, accordéon.. accompagnent leurs mélopées en cordes souples. Leur univers musical peut évoquer une relecture de Silver Mt Zion par le fado de Madredeus. Le disque est magnifique et très touchant par la candeur des harmonies et la simplicité des arrangements car le groupe a su éviter le piège de la démonstration technique. Un album intemporel.
17 : Ed Askew : black car « Orange » Tin Angel 2013
Un instant d’éternité et des larmes. Ed Askew est un poète peintre vivant à Brooklyn qui compose des chansons depuis le début des années 60. De cette première période, un seul album a vu le jour, « Ask The Unicorn » sorti en 1968 sur l’excentrique label ESP Disc. Il a ensuite continué de sortir à compte d’auteur ses propres productions. Au début des années 2000, le label Drag City a commencé à publier certains de ses disques car même s’il ne bénéficie pas encore du statut de Daniel Johnston ou de Stevie Moore, Ed Askew fait pourtant bien partie des très grands compositeurs des ces dernières décennies. Smog et Will Oldham savent très bien ce qu’ils doivent à ce barbu à lunettes. Ce nouvel album est tout simplement à tomber et fait partie des sommets de son imposante discographie. Nick Drake, Robert Wyatt peuvent servir de repère. Pop concrète de la solitude, dépouillée et oh combien touchante. Un piano, des notes de pluie et cette voix dont le timbre me rappelle celui de Gérard Manset est toujours aussi émouvante. Tout n’est pas parfait sur ce disque, quelques langueurs essaiment ici et là mais c’est aussi pour ses défauts qu’on apprécié le personnage. Par contre, par moments, sa musique touche au sublime et renvoie à leurs chères études la cohorte de compositeurs neurasthéniques qui sont apparu ces dernières années.
18 : Great Falls : wound instructions « Accidents Grotesques » Hell Comes Home 2013
Demian Johnson doit approcher ou juste dépasser la cinquantaine mais sa haine est intacte et continue de me fasciner. Après Deadguy et Playing Enemy, son nouveau projet avait commencé dans l’expérimentation avant de lorgner vers un noise rock de plus en plus teigneux. Le début de ce nouvel album est d’une violence rare !!! Quatre titres implacables qui regardent dans les yeux les déflagrations de Dazzling Killmen ou de Craw. Le son impressionne et les riffs écorchés se fracassent littéralement sous nos yeux, le tout porté par un chant désespéré. Leur boîte à rythme a été mise au rencart au profit de l’arrivée de Phil Petrocelli qui s’ennuyait ferme avec Jesu et la frénésie de son jeu nous le fait bien sentir. La tension est tout simplement incroyable et c’est très rare de réussir à mettre sur bandes une telle intensité. Le reste du disque propose des morceaux plus longs, influencés par Godflesh ou Neurosis et qu’on retrouvait parfois dans d’autres versions sur des enregistrements précédents. Great Falls vient de réussir à publier un disque rare qui va compter dans les années à venir. Essentiel !!!
19 : Monogamy Party : ordinary things « False Dancers» Good To Die 2013
Très bon deuxième album pour cette formation de Seattle. Le chant fait toujours un peu penser à celui d’Alice Donut mais leur musique quant à elle oscille entre la fougue rythmique de Jesus Lizard et la folie dissonante d’Arab On Radar. Les titres défilent et le plaisir augmente à chaque écoute. Fausses routes et accords déviants sont au tournant de ce disque cintré mais oh combien réussi. En fin de parcours, leur « Cold Machine » adresse un clin d’œil appuyé à la Doris de Shellac.
Merci pour cette contribution… Tu n’écrivais pas dans un webzine ???
avant de faire du dark ambient casse-couilles Bernard Lustmord a surtout été un pionnier de l’indus, cf le CD compilatoire publié par Dark Vinyl en 1991, l’album « Paradise Disowned » en 1986 et c’est sans compter sa participation aux premiers SPK et à certains T.A.G.C.
il y a aussi le « Crash Injury Trauma » sorti sous un faux nom (Isolrubin B.K.) en 1993
franchement, toute cette merde ambient qu’il noue sert depuis des années est imbitable… exception : son premier album typé dark ambient « Heresy » en 1990
ouais je suis vieux et bonsoir chez vous